Premier film majeur de la Bande à Fifi, Paris à tout prix nous plonge tout d’abord dans l’univers de la mode, à travers le personnage joué par Reem Kherici.
Le monde de la mode est présenté de manière très caricaturale, mais en même temps tel que l’on peut se l’imaginer : ambiance 90% féminine, superficialité exacerbée, commérages, coups bas, souffre-douleur désignée, absence totale de solidarité et d’empathie... Et au beau milieu, un patron très autoritaire, incarné ici par l’excellent Stéphane Rousseau (humoriste canadien de renom). Le tout est heureusement montré avec beaucoup d’humour, ce qui rend l’ambiance drôle et jamais plombante.
Le film nous emporte ensuite au Maroc chez la famille de notre héroïne, pour des retrouvailles aussi compliquées qu’incertaines. Un monde que Maya (Reem Kherici) a renié depuis bien longtemps, mais qu’elle va devoir affronter... Retrouver ses racines et faire la paix avec les siens est bien souvent libérateur, tant cela aide à panser les vieilles blessures et déterminer qui l’on est vraiment.
Ici vous pouvez spoiler !
Jouant sur le contraste vie parisienne branchée / vie au bled avec moins de confort, le film nous offre quelques scènes tordantes, quand par exemple le frère de Maya (Tarek Boudali) lui explique qu’en raison du manque d’argent, la famille a dû faire des économies et n’a donc plus d’eau, l’envoyant ainsi faire ses besoins dans le jardin.
Philippe Lacheau apparaît également mais dans un personnage peut-être pas assez approfondi. Maltraité par sa copine tout au long du film, on espère le voir sortir de sa bulle neuneu et se rebeller un bon coup, ce qui n’arrive pas vraiment. Apres, la prestation de l’acteur dans ce rôle d’homme victime est aboutie et amenée avec humour.
Ici vous pouvez spoiler !
Assumant sans vergogne son aspect caricatural, le film nous fait passer un bon moment où l’on rigole fréquemment.