Paris-Manhattan par cityhunternicky
Premier long métrage de Sophie Lellouche, Paris-Manhattan nous raconte la rencontre entre une pharmacienne obsédée par Woody Allen, et un gars travaillant dans la sécurité.
Quelle souffrance ! Quel ennui ! J’ai été voir ce film en n’attendant rien du tout de cette histoire qui semblait pas trop mauvaise au départ. Et c’est avec horreur que j’ai vu ce film court, mais profondément long et ennuyeux. La faute à quoi ? D’abord à une histoire sans intérêts. Se compliquant la vie par des péripéties moins intéressantes les unes que les autres, c’est tout le scénario qui pêche par son manque de grandeur. La recherche des cadavres de la famille n’est ni originale, ni captivante.
Le problème quand on s’en fout des personnages, c’est que l’on se moque des acteurs. Je passerai rapidement sur mon hallucination d’utiliser Alice Taglioni à tous les âges de la vie de la fille (avec une casquette pour montrer qu’elle a 15 ans…), c’est aussi ses fameux dialogues avec un Woody absent qui gênent. Elle se psychanalyse elle même, sans avoir l’intérêt des films originaux qui sont cités. De son côté, Patrick Bruel doit faire face à son rôle de phylosophe coincé du popotin qui a les dialogues les plus lourds de tous.
N’arrivant jamais à faire rire, la consternation augmente quand on réunit les deux acteurs. A aucun moment la romance n’est crédible, et c’est avec peine qu’on suit les intrigues secondaires. Vous me direz, une pharmacienne qui n’est jamais dans sa boutique, et qui, quand elle y est, prescrit des films de Woody au lieu de médicaments, ça aurait dû nous achever avant la fin. Cette fameuse fin prévisible, qu’on attendait tellement plus tôt (malgré un film court de 1h17), avec un des caméos les plus inutiles qu’on ait vu.
Pire qu’itinéraire bis, paris-Manhattan est un film mal joué, mal écrit, sans surprises ou intérêts, qui continue à creuser un puit sans fond.