Je crois être face, sauf erreur de ma part, à mon premier Wim Wenders (oui bon ça va hein, il n'est jamais trop tard pour bien faire). Je ne compte pas "The Million Dollar Hotel", dont le visionnage a été aborté il y a une dizaine d'années à la demande d'une cohorte de jeunes qui m'accompagnaient, dans la minuscule chambre d'étudiants qui m'abritait.
C'est donc sans véritable à-priori, mais sur une recommandation "coup de coeur" de sieur Heisenberg (je peux t'appeler Walt ?) que je me suis lancé dans le visionnage de cette bobine. Je précise enfin que le titre de ma critique n'est pas une pique envers le film, que j'ai bel et bien apprécié, mais juste un jeu de mots bien pourri et pleinement assumé.

OUSTE, ON Y VA !
Premier constat. Le mystère plane autour de la situation initiale du protagoniste. On le sent fuyant une menace. Quelle menace ? Pourquoi fuit-il ? Que fait-il là ? Est-ce que j'ai éteint le four, ou suis-je condamné à manger une pizza cramée ? Aura-t-on réponse à toutes ces questions que l'on se pose ? Et bien, au moins l'une d'entre elles trouvera réponse...
Travis va être retrouvé par son frère, Walt, qui, avec l'aide de sa femme, s'est bien occupé de son neveu durant l'absence prolongée du père. Après quelques péripéties, père et fils partent finalement en quête de la mère. On en sait peu sur ce qui s'est produit, sur le pourquoi de cet éclatement familial. L'ambiance est pesante, on sent que quelque chose se trame.

HUNTER PARIS
Harry Dean Stanton est brillant. La manière dont il campe Travis, son jeu tout en phrases courtes et silences, le mimétisme (on peut même parler de "mimutisme" !) est parfait. Dean Stockwell, acteur que j'apprécie énormément à la base, est une fois de plus exemplaire, en frère du disparu réapparu. Une justesse et une sobriété à couper le souffle. Le fils de Travis, Hunter (interprété par Hunter Carson), ne démérite pas.

MAISON KLAUS
Mention spéciale à Nastassja Kinski également, tout en charme et en fragilité, pour une dernière demi-heure touchante à souhait.
Le choix des couleurs, la beauté des plans, le pull rose (rose ?). Un 7 avec un coeur, alors que le film s'acheminait vers un timide 6. Pas la claque espérée pour ma part, mais un bon film avec quelques longueurs, et un final qui prend aux tripes.

Créée

le 6 avr. 2013

Modifiée

le 6 avr. 2013

Critique lue 1.5K fois

52 j'aime

8 commentaires

Gothic

Écrit par

Critique lue 1.5K fois

52
8

D'autres avis sur Paris, Texas

Paris, Texas
Velvetman
10

C'est la fille.

Paris Texas, c’est l’existence d’un terrain vague au milieu de nulle part, une contrée vide de vie qui ne demande qu’à reconstruire les péripéties d’un passé lointain et oublié. Derrière un accord...

le 23 févr. 2015

154 j'aime

12

Paris, Texas
Dilettante
5

La fin justifie t-elle la moyenne?

Il est vrai que Paris, Texas est esthétiquement irréprochable tant les plans sont magnifiques. Malheureusement, le temps semble se figer lorsqu'on regarde un film aussi vide de vie ! Les scènes sont...

le 21 sept. 2011

85 j'aime

5

Paris, Texas
Grard-Rocher
8

Critique de Paris, Texas par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Au Texas, dans l'immensité et l'aridité du désert, suivi du regard par un vautour, marche sans but un homme vêtu d'un costume de ville et d'une casquette avec pour tout bagage une gourde d'eau...

70 j'aime

9

Du même critique

Lucy
Gothic
2

Tebé or not tebé

Nuit. Tisane terminée. Film terminé. Gothic ôte son casque à cornes pour s'essuyer la joue tant il pleure d’admiration. Nomé(nale) quant à elle s'empresse de fuir pour cacher ses larmes de...

le 7 déc. 2014

276 j'aime

53

Blade Runner
Gothic
10

Le Discours d’un Roy

[SPOILERS/GACHAGE] Nombreux sont les spectateurs de "Blade Runner" à jamais marqués par le monologue final de Roy Batty, ce frisson ininterrompu le temps de quelques lignes prononcées par un Rutger...

le 3 mars 2014

261 j'aime

64

Bienvenue à Gattaca
Gothic
10

Ah ! Non ! C'est un peu court, génome !

A la suite d'un "accident", Jérôme est en fauteuil. Devenu "semi-homme" pense-t-il, ce mytho contrit ressent le besoin de s'évader, tandis qu'à Gattaca, Vincent est las de jouer les majordomes. Ce...

le 16 oct. 2014

256 j'aime

39