Road movie et un drame familial qui explore le thème de la rédemption, des pertes et de la quête d’identité dans une Amérique désolée, aride et Los Angeles, devenant symbole d’une tentative de renaissance, mais aussi d'un exil intérieur profond.
Wenders utilise les paysages vastes et désolés du sud des États-Unis pour représenter le vide émotionnel de Travis. La photographie de Robby Müller, faite de longues prises fixes et de contrastes saisissants entre les tons chauds et froids, magnifie cette Amérique mythifiée. Dans cette immensité, les dialogues sont rares.
La scène emblématique de la confrontation finale entre Travis et son ex-femme, Jane, est réalisée à travers une vitre sans tain dans une cabine de peep show, symbolisant la rupture et l’isolement, amplifiant le conflit entre la proximité et la distance émotionnelle, chaque personnage étant à la fois proche et inaccessible pour l’autre. C’est ici que la tragédie du film éclate pleinement : le spectateur comprend que le passé ne peut être réparé, et que l’amour, aussi pur soit-il, est parfois impuissant face aux traumas et aux erreurs du passé.
Enfin, Paris, Texas à travers une esthétique contemplative, des performances intenses et une symbolique visuelle forte, le film incarne un poignant voyage existentiel, où chaque geste et chaque silence racontent le poids des erreurs et la beauté douloureuse du pardon.