Avec Paris, Texas, Wim Wenders explore les thèmes de l’errance et de la quête de résilience à travers le parcours de Travis (interprété par un excellent Harry Dean Stanton), un homme en quête de rédemption et de liens perdus. Le film s’ouvre sur une première partie fascinante, presque irréelle, où l’atmosphère pesante et l’étrangeté du personnage principal captivent immédiatement. On est happé par ce mystère, renforcé par les paysages désertiques et la réalisation contemplative.
Cependant, lorsque le passé de Travis est peu à peu révélé, l’impact émotionnel s’essouffle. L’explication derrière sa disparition, bien que plausible, manque de profondeur et laisse une impression de "tout ça pour ça ?". Si la dynamique entre Travis et Jane (jouée par Nastassja Kinski) fonctionne à merveille, notamment dans une scène finale magistralement mise en scène, les autres personnages peinent à susciter de l’intérêt (impression accentuée par l’accent désastreux d’Aurore Clément).
Malgré quelques longueurs et des personnages secondaires peu engageants, le film séduit par son esthétique soignée et la performance mémorable de Harry Dean Stanton. Paris, Texas laisse un goût d’inachevé, mais propose un voyage introspectif qui, malgré ses imperfections, reste digne d’attention.