Après le monumental JFK d'Oliver Stone, il parait difficile, voire impossible de parler à nouveau de l'assassinat du président américain sans y apporter quelque chose d'autre, un angle original tout du moins. Ce qui est exactement l'histoire de ce film-là, où on suit l'histoire juste après que Kennedy se soit fait tirer dessus, et qu'il soit emmené à hôpital pour tenter de le sauver.
Comme cette histoire ce passionne, un des tournants de l'Amérique du XXe siècle, j'ai été d'autant plus captivé que le point de vue n'est pas cette fois du côté de l'Histoire, mais de la petite, des anonymes, de ceux qui, dans l'ombre, ont souffert de ce drame soudain. Ce qui fait qu'on ne voit que très peu Jackie Kennedy, et aucunement la présence du président, qui n'est qu'une silhouette alors que le monde bout autour de lui.
Il faut dire que Parkland est avant tout un film à petit budget, ce qui se voit dans le peu de figurants qu'on voit, ainsi que les intérieurs, et tout est compensé par les paroles des acteurs, que je sens tous impliqués, investis, comme s'ils voulaient vivre à nouveau cette journée noire ; je note en particulier James Badge Dale, qui joue Robert Oswald, le frère de Lee, et sa mère, qu'incarne Jacki Weaver.
Seule fausse note ; Paul Giamatti en Abraham Zapruder qui en fait quand même des caisses.
De ce fait, cet éclairage inédit a marché à mes yeux, avec des moments tout simples mais très forts où Giamatti voit pour la première fois les fameuses 26 secondes dans un laboratoire pour développer son film, où on le voit à travers ses lunettes.
Je dirais même que le film est un peu trop court, 1h30, et sa facture technique un peu faible peut s'expliquer du fait que Parkland a été au départ envisagé à la télévision. Mais on sent que tout le monde a mis tellement de son cœur, que c'est finalement un bel hommage pour les 50 ans de l'assassinat de JFK (puisque c'est la date de sortie du film en Amérique).