22 Novembre 1963 - Des coups de feu, le silence, les cris, la douleur.
Quand on visionne la vidéo de d'assassinat de John F. Kennedy, il est difficile de ne pas être touché. Difficile de ne pas rester de marbre. Qu'on apprécie ou non l'homme politique, le respect face à sa mort doit être présent.
- Bullet in the Head -
"Parkland" est un long-métrage intéressant mais souvent fourre-tout. Tellement fourre-tout qu'on finit par en décrocher en maudissant le réalisateur de ne pas avoir accomplit parfaitement sa tâche. La réalisation est particulièrement nerveuse, ce qui donne une impression de vitesse, d'angoisse. Tous les sentiments ressentis après l'assassinat, en somme. Je tiens à saluer la première scène dans l'hôpital, où le corps de Kennedy arrive. Peter Landesman arrive avec brio à communiquer un certain vertige nécessaire au spectateur : c'est le flou complet, du sang, des larmes, des crises... Et le spectateur est au milieu de tout ça, regardant en retenant son souffle.
Tout le monde connait plus ou moins l'histoire de Kennedy et celle de Lee H. Oswald, nous sommes au courant du sort réservé aux deux personnes. Pourtant, une trace de suspens subsiste : comment Landesman va t-il gérer le cours de l'Histoire pour l'embrayer dans la mécanique cinématographique ? Comment peut-il arriver à ne jamais laisser son spectateur ?
Le bougre y arrive plus ou moins.
- Tornado Of Souls -
Le long-métrage tourne autour de l'hôpital Parkland, c'est une sorte de "croisée des chemins". Les scènes se déroulant dedans sont bien menées et les acteurs réussissent à être crédible (y compris Zac Efron, plutôt discret mais assez agréable en médecin désemparé). Ce n'est pas le cas des autres aventures se déroulant en dehors. Le déroulement de la pellicule, l'arrestation d'Oswald, la rencontre avec sa famille, les problèmes au sein de FBI... Ces points-là sont clairement ennuyeux, n'arrivant jamais à englober totalement le spectateur dans son engrenage. La faute à des acteurs énervants, très creux (les pseudo-prises de conscience du journaliste) et qui ont un fâcheuse tendance au "tout-larmoyant". Je veux bien comprendre que l'assassinat de Kennedy avait marqué à l'époque mais ici, c'est trop, beaucoup trop. Il devient quasiment insupportable de regarder ces sanglots (mal joués).
"Parkland" est inégal, il aurait gagné à jouer un peu plus sur la psychologie des médecins et infirmières au lieu de se morfonde dans les actions extérieures. Une déception. Encore.