Bacri-Jaoui, ça fait un moment qu’ils avaient quitté mes radars. L’occasion m’a été donnée de voir cet opus passé relativement inaperçu à sa sortie tandis que les précédents faisaient figure d’événement du cinéma français.
Alors voilà, deux branques tentent de faire un film documentaire sur une femme forte en pleine ascension, désireuse de se lancer en politique. Ce qui nous donne l’occasion de voir ses liens à son homme, sa sœur, sa bonne, etc. C’est écrit avec beaucoup de nonchalance et tout est prétexte à reproduire le choral habituel où, soi-disant incisifs et acides, les donneurs de leçons vont déceler les mesquineries et les fragilités de chacun.
Djamel en mode sérieux imite Bacri, qui fait du Bacri face à Jaoui qui fait du Jaoui. Mention spéciale à Guillaume de Tonquédec qui joue un sale con toujours souriant, un des personnages les mieux croqués de la bande.
Dans la première scène, à plusieurs reprises, et lors de la scène finale, on sort un joint, probable revendication (ou aveu voilé ?) de la nonchalance avec laquelle ce film a été fait.
Le cahier des charges de la dénonciation (racisme, féminisme, maman aimait plus ma sœur que moi, je me bats pour les femmes et j’ai une domestique…) est didactique et pesant.
Un film mineur et maladroit, où Bacri et Jaoui, se faisant trop confiance, s’auto-citent sans risque et avec une grande paresse.
Critique de "Au bout du conte" : http://www.senscritique.com/film/Au_bout_du_conte/critique/26675365