1985, Alain Delon avait pu s'offrir deux films intimistes entre les éternels films du "gendarme et du voleur". Il s'agit d'un Amour de Swan (que je n'ai pas vu) et de Notre histoire.

Il se rend compte que son éternel ami/ennemi - on ne saura jamais vraiment leur entente en dehors de celles des producteurs respectifs - Jean-Paul Belmondo est en train de le dépasser dans le combat de l'audimat. Belmondo est alors extrêmement populaire et je ne vois pas pourquoi je devrais prendre cet adjectif de façon négative.
Bébél c'est, pour remettre dans le contexte :

1981 : Le professionnel (Lautner)
1982 : L'as des as (Oury)
1983 : Le Marginal (Deray)
1984 : Les Morfalous (Verneuil) et Joyeuses Pâques (Lautner)

Dans ces films pas mal de succès, si rarement critiques au moins au niveau des spectateurs dans les salles, surtout pour L'as des as.
Bébél marque pour sa carrure, son côté sportif malgré sa gueule cassée de boxeur qu'il a justement été, pour son côté souvent paternel, sa classe particulière.
Il marque bien plus l'esprit de nombreux spectateurs pour ses cascades effectuées par lui-même, il y tient !
Et tout ça, c'est beaucoup trop pour Delon. Il en a marre, il convulse. Il n'en peut plus qu'on le prenne pour un mec de droite, qu'on le traite de fasciste ou de fils de pute parce qu'il est ami avec un Jean-Marie Le Pen.

Et si tout changeait en faisant un seul film ?

C'est ici qu'arrive Un flic qui dort.

On y voit Delon dans les trois quarts des plans, des gros plans en général, tout le temps. On y voit Vincent Lindon en jeunot qui d'office fait pâle figure. Jacques Perrin pourrait encore répondre mais, idem, les plans sont sur Delon.
La fille de Delon vient de mourir, assassinée et là... C'est le drame (merci Groland). Delon est mal, il laisse tout tomber en Afrique, surtout le gosse qui était deux secondes avant sur ses épaules, pour un retour à Lyon. Là-bas, comme dans le Justicier dans la ville, tout va mal.

On y trouve clichés sur clichés, tellement bien décrits dans la critique du film par Nanarland.
L'extrême droite attaque, sans vraiment d'aide de la police, à part la flic qui est surtout là pour coucher avec lui et le loger. En somme seul, Delon y va. Il s'entraine, façon Rocky, il casse un sac de sables, c'est qu'il fort Alain.

Sinon le film a son charme des années 80, c'est juste terriblement difficile de voir Alain Delon toutes les 5 secondes, tellement risible surtout.

http://www.nanarland.com/Chroniques/Main.php?id_film=paroledeflic

PS : Bébél aussi fait de la "merde" en 1985 avec Hold-Up.
http://www.senscritique.com/film/hold-up/9621229765544295/critique/jeandewailly/
cinewater
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le 1 mai 2012

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Ciné Water

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