Festival Le Jouissif 2024 : Programme A de courts-métrages.

Bonjour à tous pour la rencontre des acteurs de court-métrage qui sont venus spécialement pour vous et le festival Le Jouissif. Je me présente, Siegfried, votre animateur préféré et nous allons tout de suite commencer avec le premier court-métrage :


Contortions

2024, 40 minutes, Pyramide Distribution

de Armand Delahuppé avec Eudésie Delarisoire, Ambroise Haute, Anatole Calepin.

Entre son master dans la culture à Paris et les problèmes de couple où rien ne va pas car l'amour c'est compliqué, Diane rentre dans sa campagne natale du Patouchier pour voir sa famille qu'elle n'a pas du tout oublié. Ce voyage vécu comme un retour aux sources pour éviter d'avoir à trop respirer le mazout de l'air parisien, amène la jeune Diane à rencontrer son ami d'enfance, Bertaud Ohmaiscestlui, devenu entre temps, conducteur Uber Eat. Ainsi commence une parenthèse enchantée entre ces deux êtres que tout oppose dorénavant mais qu'au final, tout rassemble car c'est pas parce que je suis parti dans une grande ville magnifique où il y a tellement de trucs à faire comme… les concerts, je te raconte pas, et les parties chez Audélien… Ahlala, sacré loft dans lequel il vit ! Mais je m'égare, c'est pas parce que je suis parti chercher un avenir meilleur que je chie sur mes origines modestes, hein ? Je suis encore un Patouchie !


"Alors, Armand, dites moi, comment vous avez imaginé une histoire pareille ?"


"Ah... Eh bien, c'est une histoire purement biographique, moi-même, à l'instar de Diane, je suis parti de chez moi, de ma campagne, dédicace aux Patouchies ! (rire) Et je me suis dit que ce serait une bonne idée de raconter sa vie, et surtout qu'à l'instar de mes acteurs, on s'est tous rendu compte qu'on avait tous envie de la raconter cette histoire… (Ouais, ouais) Elle nous parlait à tous… Vous voyez ? On s'est tous dit que personne ne l'avait raconté, hein Ambroise ? Alors, je crois qu'Anatole il avait fait un court-métrage aussi sur le sujet."


"Oui, je crois que ça s'appelait Délation. Il a été nominé dans ce même festival l'année dernière."


"Ouais, voilà, un super court-métrage, soit dit en passant, et… on s'est dit tous ensemble… Ah, putain, ça serait cool qu'on en fasse un autre, et j'avais ma maison de campagne de disponible, alors, on est tous partis en vacances… Je veux dire en tournage. Pendant une semaine, pas trop quand même car le lundi prochain, je crois qu'il y avait soirée chez Audélien… (ouais, c'est ça.) Et résultat, c'était trop drôle."


"Bon... On a pas beaucoup de temps, on reviendra dessus, ne vous inquiètez pas, passons au prochain court-métrage."


Partitions

2024, 56 minutes, Joker Distribution

de Paul Pretention et Sara Julienne avec Lauréna Palefroi, Odile Severité, et Théo du Quota.

Entre son master pour devenir cinéaste et les problèmes de famille où rien ne va pas car l'amour c'est compliqué, Fernanda décide de prendre des vacances loin de tout. Perçu comme un retour aux sources, elle rencontre un immigré qui ne faisait que passer par là mais en fait, il fuyait l'oppression. Ce dernier va faire semblant d'être en vacance et profiter de la présence de Fernanda pour créer un faux couple. Ainsi commence une parenthèse enchantée entre deux êtres où tout s'oppose mais en fait que tout rassemble comme l'amour du cinéma qu'ils partagent. Une odyssée poignante, remplie de féerie où rien ne semble être ce qu'il faut.


"Alors... Dites moi, je vois qu'il y a un mot magique dans ce synopsis. Je vais alors concentrer mes questions sur le mot immigré. Enfin… Je n'ai même pas besoin de la poser, vous allez le faire…"


"Bonjour, je m'appelle Paul et je vais laisser la parole à Sara car on ne donne jamais la parole en premier aux femmes, sachez-le."

"Bonjour, je m'appelle Sara Julienne, eh oui, comme le dit Paul, on laisse toujours les femmes parler en second alors, je vais monopoliser la parole. Il est intéressant de voir que notre court-métrage s'imbrique dans la représentation de la réalité que beaucoup cherche à fuir comme la peste mais nous, on est heureux d'être pestiféré et de perdre tous nos membres les uns après les autres…"


"Votre cerveau en premier."


"Voilà. C'est tout à fait ça et je crois que…"


"C'est moi Paul qui parle, second réalisateur de ce court-métrage et je tiens à mentionner que vous lui avez coupé la parole avec votre commentaire. Ce n'est pas bien. Sachez-le."


"Merci Paul. Bon, le plus important dans tout ça, c'est que, permettez-moi de vous déranger personnes du genre humain, je ne suis ni une opportuniste, ni une moraliste, c'est la première fois que je fais un hommage et ce n'est pas de gaieté de coeur, ça fait cinquante années que le peuple syrien n'a plus à manger, ni à boire, et qu'on peut pas laisser là, ici, sans rien faire, alors, je tiens à rendre un hommage à ces gens en passant parmi vous, je vous demande pas un euros, ni dix euros, mais une vidéo sur insta que je pourrai publier, et non sur Facebook, merci, car la dernière fois, je me suis faite arnaquer. De votre bon cœur, s'il vous plaît, je m'appelle Sara et c'est la première fois que je le fais… dans ce festival."


"Court-métrage suivant !"


Instropection

2024, 1h56, Godard distribution

de Dorian Lelouch, avec Hophélie Bonnaire, Maxien Huppert, Sheila de Sagazan, et Fedale Inconnu (de la famille des Lafitte).

Entre Tristan, Thomas, Basile, Philippe, Maxence, Killian, David, et Hédouard, la vie de Ovide est très compliquée question amour, il n'arrive pas à trouver le grand amour et se sent seul. C'est compliqué. Afin de décompresser, de remettre les pendules à l'heure, de se repositionner dans sa vie, de reprendre du dessert, de repartir sur le bon pied, Ovide décide de partir au Japon le temps d'une parenthèse enchantée où il va découvrir un autre mec, Akira. Un grand amour va commencer et remettre toute sa vie à zéro.



"Alors, je tiens à dire en premier lieu, parce qu'on me le demande jamais, même je trouve qu'on l'ignore, mais non, je ne suis pas de la famille de Lelouch. En fait, j'espère que vous vous êtes pas trompé dans mon nom et que vous avez pas mis un seul L et pas de E à la fin, c'est Lellouche. Bon tant pis, je mettrais mon second nom la prochaine fois, celui de ma marraine, Béart."


"Bon, désolé, Dorian Lellouche Béart. Je voulais poser une question à vos acteurs."


"Qui ? Tristan ? Thomas le ténébreux ? Basile "jt'enfile"? Le beau Maxence ? Ou Philippe qui rime avec..."


"Euh... à tous !"


"Parce que je peux vous répondre, ce sont des mecs tellement sexy, je les ais pas pris pour leurs belles gueules, on ne sait pas mais leurs bouches peuvent s'ouvrir et ils peuvent parler. David, on voit ton paquet."


"Eh bien, je voulais savoir…"


"Ce qu'il faut savoir, c'est que j'ai fait ce film car dans ma vie, c'est un peu le foutoir plein de foutre, vous voyez ce que je veux dire ? Quand j'étais petit, mon père, il me foutait la pression, c'était dur à prendre sur soi. Mais j'ai pris sur moi. Ensuite, il a fallu que je m'arme de courage. Alors, je me suis armé de courage. Et après, il y avait des obstacles à éviter, et j'ai évité ses obstacles. Hédouard, ta braguette est ouverte."


"Peut-être mais ce que je voulais savoir, c'est..."


"Quand j'étais petit, on arrêtait pas de dire que j'ai raconté tout le temps ma vie, et c'est faux. J'ai toujours voulu dépasser les attentes qu'on posait sur mes épaules comme si j'étais Atlas. J'ai pleuré quand j'ai eu mon bac. J'ai pleuré quand j'ai eu mon permis. J'ai pleuré quand j'ai eu ma licence pro Audiovisuel chez les Gobelins, je me suis dit, il faut que je me batte, toute ma vie pour avoir ce que j'ai, car sans mon loft à Billancourt, mes contacts au Japon, au Nicaragua, à Bornéo, à Amsterdam et à Stockholm, eh bien, je crois bien que je ne serais pas là aujourd'hui. Je serai dans un autre festival. Maxence, on voit ton caleçon."


"Par rapport au court-métrage..."


"Oh putain, je parle trop de moi, j'ai oublié de vous dire que franchement, je fais pas l'aumône mais l'association Mille Visages qui a fait découvrir des tas d'acteurs est en train de se casser la gueule alors, ce serait cool des petits dons, non ? Sans eux, vous serez pas là. Alors, le centre social est à Paris mais l'association a des tas d'antennes dans la campagne."


"La campagne ?"


"Oui, ici quoi."


"Court-métrage suivant ! Quelque chose de différent, cette fois… Quoi ? Il y en a plus, déjà ? On peut peut-être essayer de mettre une comédie quelque part, non ? Un truc un peu SF ou fantastique, non ? Enfin… Tant pis, c'est la fin du festival Le Jouissif. J'espère que vous avez découvert de nouveaux films et de nouvelles personnalités qui vont vous faire envier le cinéma de demain !"


S'il vous plaît, ne me dégagez pas de Senscritique. Je ne fais que tirer dans tous les sens.

Diegressif
4
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le 23 déc. 2024

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