Parvana n'a pas un sujet facile puisqu'il traite de façon plutôt frontale de la condition de la femme en Afghanistan. Ça reste un film d'animation pour le grand public, c'est donc un peu édulcoré, mais c'est totalement justifié par la façon dont le film est construit.
En effet, tout est montré à hauteur d'enfant avec la petite Parvana, ce qui explique deux choses : pourquoi il y a cette innocence dans le traitement de la violence faite aux femmes d'une part, et surtout permettre aux petites histoires que se racontent les personnages d'exister. Ces petites histoires sont animées différemment et ajoutent de la poésie au film qui est déjà esthétiquement très beau, pour renforcer son propos.
C'est plutôt touchant, c'est tout public mais ça ne prend pas les enfants pour des petits êtres fragiles qui ne doivent ressentir aucune sensation de danger devant un long-métrage et c'est plutôt pertinent dans l'ensemble. Avec un style graphique assez différent des grosses productions et un sujet important et finalement peu mis en avant par chez nous, c'est très rafraichissant.