Pas besoin d'attendre l'affaire Kim kardashian qui s'était fait voler ses bijoux suite à l'affichage de ces derniers sur les réseaux sociaux, pour trouver une histoire similaire au cinéma. Si cette pauvre idiote passait plus de temps à s'assoir sur son cul plutôt que de le montrer à tout va, elle aurait pu regarder le film d'Aldrich. Et elle aurait peut-être, je dis bien peut-être tirée une leçon de ce qu'elle voyait. L'époque du récit se situant dans les années 30 et les moyens de communication n'étant pas les mêmes, cette jeune fille de famille fortunée exhibe ses bijoux sur les pages d'un journal. Mais pour un même résultat, puisqu'elle attire par cette exposition une bande de petits malfrats qui en veulent à son collier. Et tant qu'à faire un coup autant kidnapper la fille pour en tirer une rançon. Aldrich part sur une histoire, puis rapidement il faire prendre une autre direction à son récit avec l'entrée d'autres personnages et l’élimination des premiers. Les cartes sont entre d'autres mains, des mains plus violentes. Miss Blandish est devenue le butin de personnages qui sont plus malins que les premiers, mais qui en même temps sont de véritables idiots.


Slim a tout de l'attardé dont le cerveau possède aussi une formidable intelligence pour le crime. Ses émotions sont celles d'un enfant, il ne sait pas comment se comporter avec les autres, il est le benêt de la bande. Mais la violence dont il est capable le fait craindre des autres. Aldrich construit ses personnages avec minutie. On voit toute la complexité de cet homme différent des autres. Pour la bande l'otage n'est qu'un objet qui leur sert à récupérer de l'argent. Voir ces gens répugne cette fille de bonne famille. Alors imaginer que le plus dingue d'entre eux éprouve quelque chose pour elle, c'est la pire des choses qui puisse lui arriver. L'histoire est celle d'un amour impossible, c'est celle de deux mondes radicalement opposés. Enfin c'est l'argent qui fait la différence car les familles l'une comme l'autre n'ont pas des pratiques plus respectables. Aldrich comme de coutume fait un film de plus de 2h, il n'y a rien d'inutile dans son tout est très bien exploité; l'action comme les sentiments. Un temps largement nécessaire au développement de cette histoire.

Créée

le 4 oct. 2019

Critique lue 257 fois

7 j'aime

Heurt

Écrit par

Critique lue 257 fois

7

D'autres avis sur Pas d'orchidées pour miss Blandish

Pas d'orchidées pour miss Blandish
oso
8

Belle famille de rêve

Une histoire d’amour improbable à la sauce Aldrich, c’est tout sauf banal et embaumé d’un agréable parfum de rose. C’est même tout l’inverse, le cinéaste n’hésitant pas à corser, plus que de raison,...

Par

le 22 sept. 2014

6 j'aime

1

Pas d'orchidées pour miss Blandish
greenwich
9

Pas d'orchidées pour miss Blandish (1971)

Il s'agit d'un film noir assez long, plus de 2 heures. Le film se déroule aux Etats Unis dans les années 30. La reconstitution de l'époque est très bonne grâce aux décors et aux voitures, aux...

le 22 févr. 2015

4 j'aime

Pas d'orchidées pour miss Blandish
Teklow13
8

Critique de Pas d'orchidées pour miss Blandish par Teklow13

Aldrich continue à décortiquer la noirceur de l'âme humaine qu'il regarde toujours avec un certain cynisme, à travers un étonnant film de gangsters. Film totalement fou, porté par une liberté de ton...

le 13 févr. 2012

4 j'aime

Du même critique

Star Wars - L'Ascension de Skywalker
Heurt
2

Le jet d'ail.

En voilà une chose qui en fait du vacarme, ça bouge dans tous les sens mais pourquoi? Pour faire du divertissement, c'est pour cela que Disney a acheté la licence Star wars après tout. La société aux...

le 18 déc. 2019

79 j'aime

44

Jojo Rabbit
Heurt
4

Rabbi Jocob

L'endoctrinement de la jeunesse Allemande est le sujet de ce Jojo Rabbit, qui voit Adolf Hitler comme la seule voie à suivre. Adolf est là constamment pour le petit Jojo, il est son ami imaginaire...

le 28 janv. 2020

66 j'aime

16

Once Upon a Time... in Hollywood
Heurt
5

Cette fois il est temps.

Les années 60 à 70 ont été une très bonne période du cinéma, elles étaient inventives et permissives. Pourtant la censure était omniprésente, mais les cinéastes trouvaient tout un tas de stratagèmes...

le 28 nov. 2019

55 j'aime

7