Pas de printemps pour Marnie est probablement le film le plus psychologique d'Hitchcock. Tous les attendus les plus connus de la discipline sont présents : traumatisme pendant l'enfance, éléments déclencheurs (la couleur rouge, le contact physique), le pouvoir de l'inconscient, souvenirs refoulés… Tout ça chez Marnie (Tippi Hedren), mais son alter égo (Sean Connery) n'est pas en reste côté problèmes psy : deuil, obsessions, sexisme, violence et syndrome du sauveur notamment. Avec ces éléments, le scénario en lui-même se développe fort logiquement, comme on suivrait la thérapie d'une patiente - une thérapie accélérée à base de vols, de mensonges, de fuite et de violences sexuelles. Les acteurs sont splendides, surtout Tippi Hedren qui se coltine un personnage pas facile à jouer, entre manipulatrice froide et enfant apeurée. On regrettera surtout que le film se centre autour d'un seul thème, ce qui l'appauvrit quelque peu, et que tout ce qui était secret est révélé d'un coup lors de la dernière scène comme un déluge d'informations, qui au moins arrive comme la dernière pièce d'un puzzle enfin révélé.

Samji
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le 1 avr. 2024

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