Pas de printemps pour Marnie par Gaby Aisthé
Ca y est, je l'ai fais ! Après des mois et des mois sans vraiment me faire plaisir sur un plan cinématographique, mon neurone shopping et mon neurone compulsif se sont ligués contre mon compte en banque et m'ont forcé, contraint le couteau sous la gorge, à m'acheter le coffret 22dvd d'Alfred Hitchcock...
Oui, je suis lâche, j'ai cédé. Pauvre de moi...
Mais maintenant que le mal est fait, autant en profiter non ?
Car non, ce n'est pas mon genre de me lamenter... Enfin pas quand j'ai de joli bijoux entre les mains.
Alors telle la femme qui ne sait quelle parure de diamant mettre, j'ai ravalé mes larmes et me suis laissée tenter par Sean Connery, et donc par Marnie.
Je n'ai jamais lu le roman et ne me base donc que sur le film pour en parler.
L'histoire tout d'abord. Intéressante et originale. Sur certains points, elle ferait penser à la maison du docteur Edwardes.
L'oubli, le déni des horreurs du passé, la tentative désespérée de cette femme de se faire aimer de sa mère, qui lui à gentiment transmis sa névrose à l'égard des hommes. La phobie de l'attachement à l'homme, n'importe quel homme, pour fuir ces souvenirs de "l'incident". Tous ces éléments restent cohérents et plutôt bien ficelés, quoi que le début soit un peu lent à mon goût (m'enfin, il fallait bien planter les personnages quand même, ce que je peux être chiante ^^).
Passons aux acteurs à présent.
Déjà, Sean Connery (parce que c'est mon chouchou). Étant donné que je me suis gavée il y à peu de la presque totalité de ses James Bond, je craignais que le côté gentleman séducteur qu'il affiche au départ, son aplomb, son attitude ne me renvois trop à l'agent secret. Heureuse surprise donc, lorsque, le rôle de Mark prenant un sens un peu plus tordu (Marnie à tout de même raison, tomber amoureux d'une menteuse et d'une voleuse qui ne veut pas de vous, et vouloir absolument la soigner en la prenant en otage, ca ne relève pas vraiment de la "normalité" mais plutôt d'un bon petit complexe de l'infirmière lol), amène une histoire et un jeu différent. Cran, témérité, mais aussi douceur et espoir, un joli personnage masculin bien interprété.
Passons ensuite à Tippi Hedren. Je l'admet, je partais avec un a priori négatif à son égard (je sais, ce n'est pas bien, et alors ?!). Pourquoi ? Parce que je n'ai jamais pardonné à Hitchcock sa fin pour les oiseaux, et parce que sa coiffure est horrible (oui, bon, j'avoue, c'est vraiment léger comme arguments, mais j'assume ^^).
Bref, revenons en à nos moutons, et en l'occurrence, à la jolie blonde-brune-chataine.
Nous avons ici une actrice éblouissante (pas autant que Grace Kelly mais quand même), très convaincante et délicieusement émotionnante. La scène avec son accident de cheval m'a littéralement fait monter les larmes aux yeux, et la scène finale étais réellement touchante.
En ce qui concerne les rôles secondaires, la jeune Lil est très bien choisie et la brunette joue les sournoises amoureuse parfaitement. La mère de Marnie quant à elle, même si elle n'apparaît que peu, permet subtilement de retrouver certaines pièces du puzzle pour les assembler.
À vrai dire, la seule chose qui m'ai franchement agacé (mis à par l'espèce de chignon de Tippi), ce sont les scènes à cheval. Je commence tout juste à ne plus sentir mes poils se dresser lorsque je vois une sortie en voiture filmée en studio, et là on nous filme des courses à cheval. Pour moi qui fut cavalière dans ma jeunesse (bon, y'a pas si longtemps hein ! Lol), c'est tout simplement trop. Autant les vilains costumes en carton pâte de me gênent pas, autant ça... Chacun son truc lol).
Ah, si, un deuxième point pour rester dans le visuel, les effets spéciaux un peu bof lors des crises rougeoyantes de Marnie. Franchement moyens....
Étant donné le nombre faramineux de critiques négatives enregistrées par ce film, chacun comprendra que je ne mette qu'un malheureux 7 à ce Marnie.
Il reste toutefois un excellent film avec ce qu'il faut de romance et de psychologie, des personnages très bien pensés et interprétés par des acteurs parfaitement mis en scène.