Une spirale infernale parfaitement retranscrite.

Julien est professeur au collège et essaie de créer du lien avec sa classe, en prenant notamment sous son aile la timide Leslie. Ce traitement de faveur est mal perçu par certains élèves et cela va se retourner contre lui…

En mettant en scène un professeur accusé de harcèlement sexuel par une collégienne, le réalisateur Teddy Lussi-Modeste s’inspire de sa propre expérience vécue en 2019 (il est lui-aussi enseignant), accusé à tord et tombé dans un engrenage infernal.

Contrairement à ce que pouvait laisser suggérer la bande-annonce, le film ne traite pas uniquement de harcèlement sexuel (et des fausses accusations), mais aussi et surtout de la solitude des profs et l’inaction de leurs hiérarchie. Le système scolaire (et par conséquent, l'Éducation nationale) ne prend pas assez en compte la mesure du problème (comme en témoignent les nombreuses menaces de mort dont sont victimes les enseignants, faut-il rappeler le cas de Samuel Paty & Dominique Bernard, assassinés en 2020 & 2023 ?).

Pas de vagues (2024) nous entraîne dans une spirale infernale, à l’image de La Salle des profs (2024) sorti il y a seulement un mois. Teddy Lussi-Modeste parvient à nous immiscer au coeur du problème, on ressent cette tension et ce malaise qui s’installe sournoisement. Bien évidemment, la prestation de François Civil en professeur idéaliste n’y est pas pour rien.

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