Jeune enseignant en collège sensible, Julien tombe des nues. Une élève discrète, visiblement chauffée par des camarades effrontées, l'accuse de harcèlement. Il tentera de garder la tête haute, entre ses collègues dont le soutien s'effritent, la hiérarchie peu aidante, et les élèves de plus en plus insolents.
Malheureusement, le film est tiré d'une histoire vraie. De fausses accusations qu'a subi le réalisateur alors qu'il était professeur en Seine-Saint-Denis. "Pas de vagues" sert donc probablement à exorciser des souvenirs douloureux. En tout cas c'est un film qui prend régulièrement aux tripes.
Le malaise est palpable dès le départ, avec ces maladresses de l'enseignant qui sont déformées, répétées, amplifiées contre lui. Et la difficulté du métier est régulièrement pointée du doigt, alimentant une véritable descente aux enfers écrasant un bon François Civil.
Il y a quand même des reproches à faire. Le protagoniste trop naïf pas moment. Certaines caricatures (le proviseur sec et habillé de noir, le grand frère bas du front et violent...). Ou une intrigue principale finalement pas vraiment résolue, laissant une certaine amertume au spectateur. Mais peut-être était-ce le but ?