C'est fou, le film a beau dater de 1978, le propos n'a pas vieilli d'un iota et reste extrêmement actuel. On retrouve beaucoup de vrai dans ces adolescents de Lens : ils n'ont pas grand espoir dans un avenir rempli de chômage, ils ont le sentiment que passer le bac ne leur servira pas à grand chose et ils trompent leur ennui en traînant avec leurs amis et en faisant de nouvelles expériences, principalement le sexe et la drogue.


Le titre est quand même assez trompeur, le film se focalise plus sur le monde du travail après le bac que sur l'examen lui-même puisque une bonne partie du groupe d'amis ne va plus au lycée et cherche un emploi. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose au final, cela montre d'une autre manière le paradoxe entre ne pas vouloir grandir et espérer quitter la maison de ses parents et une ville où l'on se sent à l’étroit. L'intérêt du long-métrage réside réellement dans l'évolution de ses personnages, qui tentent de suivre leurs envies comme ils peuvent.


Pialat a su capter le quotidien de ces jeunes, et montre la banalité de la vie de famille (les joies, l'incompréhension entre les deux générations, les phrases du genre "A mon époque on ne faisait pas ça", ...) avec simplicité, et c'est pour ça que Passe ton bac d'abord est un beau film.

MemoryCard64
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le 24 mai 2015

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