Quand une personne se noie, elle entraîne toujours une autre personne avec elle !

Passengers était l’un des films que j’attendais le plus de cette année 2016. Et pourtant, je ne suis pas du genre à prendre goût des longs-métrages forts dramatiques, émouvants et sentimentaux. Si je suis allé voir cette production dans une salle de cinéma, c’est uniquement pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait d’une adaptation d’une des nouvelles du célèbre et prodigieux écrivain Philip K. Dick. Et ce dernier a toujours été une source d’inspiration pour que certains producteurs ou réalisateurs prennent en référence ses idées scénaristiques pour en faire des productions culte comme Total Recall, Blade Runner ou Minority Report. Malheureusement, la réalisation Passengers ne sera pas aussi mémorable que la plupart des précédentes adaptations cinématographiques, les critiques et les avis publiés sur le net, à la sortie du film, sont généralement mitigés.


Il est vrai que ce long-métrage ne marque pas les cinéphiles au fer rouge, suite à un certain manque de maîtrise du sujet par le réalisateur norvégien Morten Tyldum, artiste ayant pourtant connu la gloire pour son honorable œuvre cinématographique Imitation Game en 2014. Pour sa deuxième réalisation dans le cinéma américain, il se lance dans un projet assez inhabituel dans sa carrière de réalisateur, avec un tout nouveau genre qui est la science-fiction. Du coup, je peux comprendre les mauvais avis et je constate également les vilains petits défauts présents dans cette réalisation. La mise en scène n’est pas judicieuse, voire même plate, et le scénario est maladroitement mal racontée, ne justifiant pas assez chaque action et réaction des personnages, sans omettre les quelques clichés très visibles et vus des films de genre romantique.


Toutefois, il faut savoir que dans une adaptation de Philip K. Dick, on peut trouver une base scénaristique novatrice, originale et qui fait réfléchir. Ce qui est le cas pour cette production, avec comme contexte la grande et profonde solitude d’un homme qui se réveille dans un vaisseau spatial voguant dans l’espace, à 90 ans de l’arrivée. Évidemment, ce n’était pas ce sujet qui me passionnait le plus pour que j’aille le voir dans une salle de cinéma, dans le risque de m’ennuyer lourdement pendant deux heures de visionnage. Non, ce qui m’interpellait le plus, c’est le fait de réveiller quelqu’un d’autre, une femme, pour ne plus supporter cette solitude infernale et sempiternelle, sachant qu’on condamne cette dernière à vivre le même sort.


Voilà le point qui m’attirait le plus, surtout ce qui se passerait si la femme apprend qu’elle a été réveillée pour combler le bonheur et le bien-être d’un homme follement amoureux, sachant qu’elle ne sera pas du tout ravie de subir le même sort que ce dernier, au point même de vouloir le tuer. Avec ce sujet très méritoire à étudier, je trouve qu’on est devant une étude très sociale et humaine, remettant tout en question tous les principes comportementaux de l’être humain.


C'est malencontreusement mal traduite mais bien mise en évidence, avec une philosophie alléchante et reprenant bien l’esprit de Dick. J’ai bien l’impression que le point le plus primordial qu’il fallait accomplir est bien évidemment le couple de protagonistes, notamment les acteurs qui allaient interpréter ces derniers. Ayant connu la célébrité en ayant campé le téméraire Star-Lord dans le film Les gardiens de la galaxie, Chris Pratt joue plutôt pas mal le rôle d’un homme désespéré et paumé dans sa situation, même s’il peine un peu à être le plus convaincant possible dans certaines situations.


Cependant, sa collaboration avec l’actrice émoustillante Jennifer Lawrence est un atout majeur de la production. Cette dernière est tout simplement brillante pour exprimer toutes sortes d’émotions, elle ne se retient pas et ne s’impose aucune limite. Et elle est magnifique à voir en plus, une vraie beauté, au charme féminin irrésistible. Elle complète très bien les carences de Chris et forme un très beau couple qui tient bon, dans n’importe quelle situation. Tout passe avec eux pendant le film, par toutes sortes d’émotions, à forte intensité. C’est de la belle romance, fortement diluée dans une ambiance très high-tech et imaginaire, avec des plans et des décors somptueux. Il peut avoir quelques pertes d’intérêt et un rythme déréglé à certains moments de la production mais ça s’oublie assez facilement, avec quelques morceaux nous faisant bien submerger dans une atmosphère étrange et intrigante et de l’action fort dynamique.


Sans omettre que l’amour est un sentiment qui peut faire changer n’importe quel être humain, maintes fois et n’importe comment et le long-métrage le prouve très bien. J’admets que je n’ai pas été déçu. Si le film n’était pas à classer dans le genre de la science-fiction, il est évident que je l’aurais moins apprécié. Mais pour le moi, le fait que le long-métrage se déroule dans l’espace est un élément qui m’a conquis avec beaucoup d’étonnement et ça renforce bien la solitude, même si on a beaucoup d'espace et qu'on peut vivre comme un milliardaire, avec tout le luxe se trouvant à bord du vaisseau. C’est vraiment le genre de romance que j’apprécie tout particulièrement, même si ce n’est pas très bien interprété ou assez mal exploité. Une bien et bonne surprise pour cette fin d’année 2016. 7/10



Tu es la plus belle femme que je n’ai jamais vue de toute ma vie !


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le 26 nov. 2018

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LeTigre

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