Ce film est une comédie romantique se déroulant sur fond (vert) de SF. Le scénario est plutôt plaisant sur le papier : Jim Preston, mécanicien et futur colon sur une nouvelle planète, se réveille de son hibernation 90 ans trop tôt sur le vaisseau spatial qui l'emmène à sa destination.
Le potentiel du film est donc assez intéressant (le développement du thème de la solitude, des dilemmes moraux sur les actions à entreprendre pour se sauver, nombreux rebondissements et péripéties possibles) mais le traitement final est lisse et sans saveur.
Tout d'abord, la crédibilité du scénario est vite mise à mal dès le début du film (c'est surprenant qu'aucun dispositif ne soit prévu dans le vaisseau pour solutionner l'éventualité du réveil d'un occupant pendant le trajet... et les réponses apportées sont un peu faciles à mon goût).
Ensuite, les acteurs principaux (Chris Pratt et Jennifer Laurence) jouent une partition sans originalité et surtout, le film ne surprend jamais. Tout y est prévisible. Cela tient principalement à la structure de comédie romantique qui est adoptée. On tente bien de rajouter quelques rebondissements et moments de bravoure, mais tout a déjà eté vu et fait auparavant dans d'autres films.
On notera également quelques longueurs (si le film avait duré 1h30 au lieu de 2h, il s'en serait mieux sorti à mes yeux).
Ma plus grande réserve concerne la direction artistique de l'univers du film : tout est propre, d'une netteté chirurgicale (c'est régulièrement le cas dans les films de SF futuristes tout public), ce qui donne certe de belles images et de belles séquences
(la scène de la piscine en apesanteur par exemple)
mais empêche grandement de donner du relief à l'histoire.
Le film est cependant bien réalisé et on se laisse traîner jusqu'à la fin sans déplaisir mais on s'y ennuie un peu et on en sort avec une désagréable impression de "ça aurait pu être bien mieux".