Avec Passengers, le realisateur n’a pas choisi la facilité pour son premier blockbuster : univers spatial et huis-clos… Mais grâce à une réalisation soignée et dosée, ne pliant pas à la vague épileptique actuelle, il parvient à retranscrire l’ambiance pesante régnant à bord de cette ville endormie.
Passées les premières minutes un peu poussives, le film trouve rythme et fluidité, emmené par le duo Pratt/Lawrence qui fonctionne bien, confirmant par là même leurs qualités individuelles (à quand des rôles dans des registres différents?).
Et si le scénario, un peu simpliste, ne passe pas à côté de certains clichés (bravoure, abnégation, …) et ficelles mal dissimulées, la trame reste tout de même attractive, aidée par un brin d’humour, un robot et quelques surprises.
Les images, la photographie et les décors sont extrêmement soignés, donnant, une fois n’est pas coutume, une vraie raison d’être à la 3D et aux effets spéciaux omniprésents qui restent ici au service de l’histoire (et non l’inverse…).
Après le très bon The Imitation Game, Morten Tyldum signe donc ici un film étonnant bien qu’inégal, la qualité artistique comblant les failles scénaristiques.
Le tout reste agréable à regarder et ravira les amateurs de belles images…