Twin Peaks
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Paterson est une tranche de vie déclinée en proses délicates. Une manière de présenter un quotidien banal en un recueil de poésie. Rien ne se passe réellement pourtant le loufoque de la banalité en ressort sublimé...
Paterson s'inscrit dans le feel good movie où une répétition de faits amène notre protagoniste à perdre le Nord avant de le retrouver mais en ne se précipitant jamais en sa direction. Un homme qui circule à contre-courtant d'une société moderne où tout doit aller toujours plus vite. C'est touchant, drôle, sans jamais en faire trop. Ici, la poésie n'est ni salvatrice, ni conséquence; ici, la poésie est le centre de l'aventure et la vie s'articule autour d'elle.
La poésie danse dans la ville de Paterson (plantée dans le New Jersey à 35 km de Manhattan) où, à travers son sujet principal (s'appelant Paterson également), elle croise différentes personnalités peu banales. Une ôde à la vie, une ôde au néant, une ôde aux choses simples...
La mise en scène est belle mais sobre. Les acteurs rendent le tout vivant, on oublierait presque que l'on est devant un film. Le seul bémol que je peux porter est sur la manière d'écrire de Paterson (le héros, pas la ville pour les distraits) car celle-ci ne reflète pas la vérité. Quelqu'un qui écrit une phrase à droite, une phrase à gauche directement dans un carnet sans jamais avoir la moindre rature, ni reformuler ses phrases, à ma connaissance, cela n'existe pas. Mais c'est aussi une manière de simplifier la complexité de l'oeuvre de la vie pour n'en garder que l'essence, je présume...
En bref, le quotidien de la banalité pour nous souligner la beauté du minimalisme. À mon sens, pas une oeuvre mémorable, mais un beau rappel pour les plus romantiques et artistes d'entre nous que c'est à nous de donner un sens à la vie...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2016 et Y a un film dans mon film...
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le 5 janv. 2017
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