Twin Peaks
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L'ouverture se fait sur le lever du lundi matin, un début de semaine dont on se dit qu'elle ne sera pas comme les autres. On observe un simple chauffeur de bus qui semble s'ennuyer de son quotidien et sa femme tout autant, s'occupant à peindre des rideaux, des toiles de son bouledogue français et l'ensemble du mobilier tout de formes géométriques noire et blanches telle une obsessive compulsive quelque peu névrosée. On comprends bien vite que la routine est installée. On s'ennuierait également si ce n'est pour l'esthétisme impeccable des plans, dont la lenteur souligne la morosité.
Et c'est alors qu'on se lève s sur le mardi, puis le mercredi, avec découragement. On attend l'action. Mais en fait le jeu du film est lancé depuis le début, et c'est cette pointe d'humour si atypique, de l'humour de situation. Paterson, de son vrai nom Paterson, conduit chaque jour un bus qui affiche son propre nom à Paterson. Il est constamment en compétition avec son chien. Il encourage chaque initiative de sa femme avec désarroi et beaucoup d'amour.
Parce que ce film relate aussi un amour hors du commun. Sans limite, sans doute, franche, et tendre. Et c'est ce qui fait que ce couple est si exceptionnel.
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Créée
le 1 avr. 2017
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