A vrai dire Paulette me faisait un peu peur avec ses gros sabots de comédie franchouillarde made in Francia.
Et effectivement c’est un peu ce qu’on a au final, mais la grande force de Paulette, c’est Bernadette.
L’actrice est absolument succulente en tatie Danièle des temps modernes: elle incarne avec brio la mamie qui galère avec sa retraite, et qui est tellement aigrie et imbuvable qu’on en vient à rire de ses piques toujours mal intentionnées et surtout de sa capacité à retomber sur ses pieds.
Paulette est méchante, mais ça ne l’empêche pas d’être courageuse et de ne pas avoir froid aux yeux, et de faire preuve d’inventivité.
Alors forcément quand elle voit ce que de petits dealers sont capables de récolter par leurs trafics, elle se dit qu’elle n’est pas plus bête qu’un autre.
On ne cherche à aucun moment à la crédibilité du film, le ton employé n’invite pas à y voir autre chose qu’une comédie .
C’est plaisant de découvrir le scénario qui s’évertue à mettre mamie Paulette dans des situations cocasses et inattendues, de lui faire aussi un peu retrouver une touche d’humanité.
On ne sait pas très bien pourquoi on aime au final mais ça marche assez bien, le gang des mamies et sympathique, et les différents rebondissement pas toujours sensationnels mais tout de même appréciables. Une bonne dynamique souffle sur le film et vient l’aider à sortir la tête de l’eau où croupissent tant de comédies.
Paulette ne restera pas dans les mémoires comme le film du siècle mais comme un moment agréable, et un bon dernier rôle pour Bernadette Lafond qui porte sur ses épaule une bonne partie du capital positif du film