Il aura fallu quelques secondes et quelques claques mentales auto-infligées pour enfin accepter que non je ne connaissais pas Pauline depuis 2 semaines et que non je ne pourrais plus jamais revoir Sylvain, Pierre, et même Marion.
Il m'a fallu quelques larmes pour faire le deuil de personnages plus entiers, plus vrais, plus littéraires que la plupart de mes amis, de la plupart des discussions que j'ai en famille, même et c'est peut être le plus triste, que la plupart des pensées que je peux produire au quotidien.
Il m'aura enfin fallu remercier le défunt Rohmer que je ne connaissais que de nom (notamment grace à un de mes éclaireurs Takeshi qui le citait pour parler de Mektoub) pour cette oeuvre au combien complète.
Je suis très mauvais critique et ma plume s'est érodée sur les bancs de la faculté de médecine mais je ne peux qu'inviter les cœurs purs à s'ouvrir au charme intemporel de cet été 1983 qui réchauffera vos âmes, même au coeur de l'hiver. Un film dont la mise en scène nous donne l'impression de lire un livre et c'est incroyable. .
Tout est parfait, les dialogues pseudo-intellectuels brisés avec un timing parfait par l'innocence et la pureté de Pauline (et son intelligence siiiiii charmant). Les scènes d'amours estivales qui vous feront brûler sans JAMAIS tomber dans la vulgarité et la gênance. La simplicité apparente qui dévoile au final une infinie subtilité. Il y 'a de la pudeur dans ce film qui montre pourtant de si beau corps nus.
J'aimerais tellement développer chaque personnage, même la vendeuse de bonbon... L'antagonisme des deux personnages masculins est inoubliable, l'innocence est à la fois la maturité de Pauline (je parle trop de Pauline ?). Un Mektoub avant l'heure et ça, ça n'a pas de prix. Au final ils sont tous pleinements humains
Pauline, je t'aime. Mais toi aussi Sylvain je t'aime tu es incroyable, vraiment, j'aurais tellement aimé être ton ami. Pierre t'as beau passé pour un salop, franchement t'es quelqu'un de bien, quel esprit et quel charme. Et oui Marion t'es peut être un peu bête en apparence mais quel corps, Seigneur, vous avez déjà vu un corps aussi parfait ? Puis t'es gentil, et pas si bête, puis t'es pas qu'un corps, arrête, bien sur que je t'aime. Mais ma préférée, ça restera quand même Pauline. Je t'ai déjà dit que je t'aimais Pauline ?