Comme peu de réalisateurs malheureusement de nos jours, chaque film de Yorgos Lanthimos est toujours attendu avec impatience. Après (pour moi) la déception La favorite, j’attendais celui-ci avec une certaine inquiétude, bien vite balayée. M’interdisant de lire quoi que ce soit et de ne pas voir la bande-annonce. Seul écho les prix déjà remportés : Lion d’or à Venise, Golden Globe du film de comédie et de la meilleure actrice obtenue par Emma Stone au début du mois. Pour commencer par elle, la performance est époustouflante et, le cas échéant, un nouvel Oscar ne sera pas volé (contrairement au premier…). De bout en bout elle étonne. Moi qui n’est jamais été très à l’aise avec elle, elle monte en flèche dans mon estime. Le film quant à lui est aussi noir que surréaliste. Mais aussi terriblement drôle, tout en étant profondément féministe. La mise en scène est spectaculaire, le scénario aussi foisonnant que délirant et la direction artistique une merveille. L’interprétation est donc au diapason. Outre l’actrice principale, Willem Dafoe, Mark Ruffalo, Ramy Youssef et la grande Hanna Schygulla, entre autres, sont tous impeccables. Le tout est aussi fascinant qu’intéressant et passionnant. Un film complément fou, aussi sombre que plein d’espoir, étrange et dérangeant. La première grosse claque de cette année cinéma. Une merveille de chef d’œuvre.