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Quand un film ressemble à un mauvais Caro & Jeunet, tout en mettant en scène un enfant dans un corps d'adulte qui se fait troncher à tout va. Merci Yorgos pour le malaise. Bien loin d'égaler L'enfant sauvage (Truffaut) ou L'Enigme de Kaspar Hauser (Herzog), j'ai rarement vu un film si prétentieux et dénué d'intentions.


Quel est le discours du film ?

Laissez vos femmes et vos filles partir éprouver le monde, elles n'y trouveront qu'horreurs et déceptions et reviendront plus heureuses que jamais de vivre à vos côtés ? (avec peut être quelques mst dans certains cas, je blague même pas c'est une réplique du film).

Merci aussi pour le pseudo féminisme à deux balles, alors que le personnage abêtit de l'héroine est insupportable, nous ne sommes pas vos pantins ni vos choses. Yorgos tu peux bien sucer Freud dans sa tombe et sniffer ta coke coupée au speed et au lait pour bébé. Toutes les rencontres du film sont bien pénibles, son apprentissage est insupportable mention spéciale pour la halte en bateau ou elle voit des pauvres. Pastiche affreux de Et vogue le navire (Fellini) le nihilisme est aussi édulcorée qu'un bonbon haribo. Mais on oublie vite tout ça car une énième partie de jambe en l'air va avoir lieu.

L'esthétique visuelle du film est immonde (très grand angle, fisheye, optique déformante passage du noir et blanc à la couleur, effet numérique ratés assumés) du Tim Burton dans ses pires heures, d'autant qu'à part donner un aspect étrange ça n'amène rien. J'ai cru naïvement au début du film qu'on verrait le monde selon les yeux de cette pauvre créature et que tout doucement, au fur et à mesure qu'elle se frotte (littéralement et à tout va) au monde cette esthétique évoluerait pour devenir beaucoup plus naturaliste et proche du réel, mais encore rien. Car ce film n'est pas un film misanthrope, ni un film intelligent.

Le personnage féminin on le regarde toujours sous l'angle du père, du pauvre fiancé cocu, mais jamais sous le regard de la principale concernée : la femme. Yorgos a peur des femmes et les déteste. Et s'il veut nous faire croire que la couleur revient (passant du terne noir et blanc au saturé complet) quand l'héroïne quitte père et époux c'est pour bien l'enculer juste après en 4K et millions de couleurs. Ce film est un grand rien. Un grand rien ou bien un très mauvais porno.

Clara-Gazou
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le 10 juin 2024

Critique lue 9 fois

Clara-Gazou

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