Balayez le patriarcat, libérez la femme, laissez là décidez pour elle même de son avenir et elle fera de vous un homme ou une femme libre, la tête et la vie pleine (mais les couilles vides).
A voir de toute urgence.
Les decors, les costumes, la photo (ce choix de focale, de focus et de couleurs saturées en contraste au noir et blanc est psychédélique), les acteurs, les dialogues, le long travail de recherche qui crève l'écran sur tous les thèmes développés, tous s'imbrique et tout est assimilé, digéré pour nous proposer un film d'une grande puissance tant dans le visuel, que dans le propos, tant dans la forme que dans le fond. La forme et le fond souvent qui dans les films nous sortent, comme un musé impressionnant qui travesti les oeuvres, ce film n'est pas rattrapé par sa mise en scène audacieuse mais sert tellement le sujet et les thèmes développés.
Un étrange mélange entre L'univers de la cité des enfants perdu de Jean Pierre Jeunet (et certaines des techniques que l'on retrouve ici avec ce sens de la focalisation organique et malsaine), une colorimétrie Wes Andersonnienne sous acide et une pointe d'extravagance et de loufoque d'un Tim Burton (notamment par ses costumes si réussi).
Ce film est grand et restera dans le cinema moderne une leçon de recette qui fait plus que tenir debout mais marche et cours et qui je l'espère durera et finira par devenir un classique. Le travail abattu sur ce film est pharaonique.