Peau d'espion, contrairement à Les Espions que j'ai essayé de regarder la veille est un vrai film d'espionnage. Certes, le scénario n'est pas folichon, mais c'est tout de même un film d'espionnage. Il débute, comme pourrait le faire un James Bond par une scène autour d'une piscine. De jeunes gens s'y amusent à faire trempette et SPLATCH, comme le dirait Jane Birkin, puis on se trouve à l'intérieur d'un bâtiment où des hommes en costume jouent au poker, comme on pourrait aussi le faire dans un James Bond. C'est là qu'on rencontre notre futur James Bond français, un certain Charles Beaulieu (Louis Jourdan). Ce dernier est ancien militaire et écrivain. Le type écrivain voyageur à la Sylvain Tesson, Patrice Franceschi ou Cizia Zykë si vous voulez ...
Une femme va le prendre en route parce que sa voiture lui a fait le coup de la panne. Il va alors se retrouver mêlé à une histoire d'espionnage : il faut surveiller un savant français (Maurice Garrel) qui travaille sur un laser qui intéresse beaucoup les chinois. Le type ayant des sympathies communistes (comme tous les scientifiques de l'époque me direz vous (cf Oppenheimer) ils ont peur que les chinois mettent la main dessus. D'autant plus qu'il doit se rendre à Heidelberg.
Après cela, il ne se passera pas grand chose, franchement, et les voyages prévus jusqu'au Caire (nid d'espion) et Karachi ne se feront pas. Oui, vous n'aurez ici que deux destinations : Paris puis Heidelberg au lieu des 3 minimum qu'on trouve dans un James Bond. James Bond du pauvre me direz-vous ? Peut-être ... un peu ... cependant, le personnage de Beaulieu joué par Louis Jourdan est sympathique et Jourdan a un vrai charisme. Son duo avec Bernard Blier (vu récemment dans Quai des orfèvres)fonctionne bien et les dialogues sont plutôt bien écrits et parfois savoureux. Quant à Senta Berger, elle vaut bien certaines James Bond girls. Bref, un film sympathique mais qui ne casse pas trois pattes à un canard.
Vraie note 13/20