Dans la peau de Katerine

Katerine, je ne connais pas vraiment. Juste son tube qui passait en boucle sur MCM pendant un moment. Puis un jour j'ai découvert qu'il était multidisciplinaire et que la vidéo était une autre corde à son arc. Quand j'ai eu l'occasion de me procurer Peau de Cochon ma curiosité l'a emporté.

Ce film est, ma foi, bien sympathique dans l'ensemble. Toutefois, je trouve que c'est trop décousu ; on passe du coq à l'âne d'un segment à l'autre. C'est regrettable. Ce n'est pas vraiment un autoportrait... on ne sait pas trop c'est quoi en fait, le sujet de ce film...

Certains segments sont très forts, d'autres sont très pauvres. L'exemple le plus flagrant : cette même histoire racontée une première fois par une petite fille, puis par Katerine : la petite fille agace, déjà snobeuse ; Katerine touche assez bizarrement. En fait, le film marche surtout grâce au charisme de la vedette. Je ne suis pas sûr que ce système aurait fonctionné avec Jean Lefèbvre à la place. Le gars a un voix super reposante ; ça donne envie d'être son gosse et qu'il nous raconte des histoires avant de nous mettre au lit. Puis sa façon de penser est fascinante, et n'ennuie jamais. J'ai adoré le segment où il fait signe aux voitures. Je me suis ennuyé devant les segments où il y a d'autres intervenants.

Bref, Peau de Cochon est un film touchant, mais un peu bordélique. Katerine aurait besoin de mettre de l'ordre dans ses idées et d'opter pour un seul sujet qu'il exploite plus profondément... ou bien faire une série de documentaire et insister sur la scission entre deux segments.