Démarche artistique ou gros délire ?
Avant tout chose, je précise que ce film a été noté de manière arbitraire. C'est un documentaire autobiographique impossible à cerner. On a l'impression de voir un enfant qui vient de recevoir une caméra comme cadeau de Noël. Le film s'ouvre avec Dominique A qui présente son premier enregistrement à 12 ans dans la rigolade, et puis il parcourt les rues de son enfance, tout en évoquant ses souvenirs et ses obsessions... De quoi être dubitatif au visionnage, mais surtout hilare.
Car si j'ai moi-même voulu voir ce film, ce n'est pas pour la démarche artistique et la découverte d'un mec complètement décalé, non. Tout à commencé par un extrait où Philippe présente ses (prétendus) excréments dans des tupperwares, analyses psychanalytiques en commentaire. Ce qui amène à la question suivante : Philippe Katerine ne serait-il pas en train de se foutre de la gueule du monde ? Souvent, quand il filme, il rigole et pour cause : un pote qui fait une performance artistique en slip, une scène mythique il réunit un mec qui a la prétention d'écrire sa version de Gargantua avec un gros beauf des familles (qui connait Drieu La Rochelle), une nièce qui a quelque chose de Katerine dans les gènes...
Paradoxalement, Katerine pointe quelque chose sur l'enfance dans ses obsessions freudiennes, mais difficile d'intellectualiser la chose quand tout se prête à la rigolade. Même si c'est devenu son fond de commerce, Philippe Katerine se distingue par son décalage, son côté névrosé avec lequel il joue volontiers. Au final, on en vient à trouver ça parfois débile mais tellement génial.
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