Deux frères éleveurs, lors d'un soir de beuverie foutent le feu à leur exploitation. En fait c'est l'un des deux qui fait ça, car il sait ses vaches malades et monte une petite arnaque pour toucher la prime de l'assurance. Sauf que c'est l'autre qui ne sait rien de tout ça qui ira en taule parce que l'incendie a tué un vagabond qui squattait l'étable. 10 ans plus tard, il sort de taule, et retrouve son frère, désormais marié et père d'une petite fille. Il s'installe dans cette famille sans demander l'avis à personne, et les démons se réveillent, l'implosion couve... Patricia Mazuy, cinéaste que j'aime beaucoup, est dans sa veine énervée et sauvage (comme son dernier plutôt raté Bowling Saturne) et même si je préfère largement sa veine posée (Travolta, Paul Sanchez, St-Cyr), il faut dire que Peaux de Vaches est tout de même très réussi, et ressemble d'ailleurs pas mal aux films réalisés par son acteur principal, Jean-François Stévénin. C'est fou, libre, plein de rage et de coup de sang parfois maladroits mais toujours très sincères.