Sûrement son film le plus "gentil" à ce jour, ce qui ne l'empêche pas de toujours taper, moins fort dans ce cas là, où ça fait mal. Dans Pecker en l'occurrence, c'est la starification express synonyme de mise au pilori lors de la chute qui n'en est donc que plus douloureuse mais aussi une réflexion sur l'art et son absurdité.
Edward Furlong, quand il ne joue pas dans des navets cybernétiques dont ne voudrait pas un Frank Zagarino, est capable de grandes choses. Il est ainsi super super en jeune photographe amateur naïf devenant du jour au lendemain la nouvelle égérie des milieux artistiques branchés. Ce n'est pas seulement sa vie qui est chamboulée mais celle de toute sa famille et de ses amis. Et Waters de nous brosser d'acides portraits comme il sait si bien le faire : la grand-mère qui parle à sa statue de la Vierge marie, le copain pickpocket et obsédé sexuel ou encore la petite sœur accro aux sucreries qui une fois désintoxiquée se fait des rails de petits pois. Un film touchant avec Christina Ricci en t-shirt moulant, un photographe aveugle et des rats qui copulent 5 ans avant Bad Boys 2.