Pour être honnête, Peg O’ My Heart avait sans doute le potentiel de rejoindre le haut du panier des thrillers labyrinthiques et surnaturels. Encore eût-il fallu pour cela qu’il aborde avec un minimum d’ambition et d’originalité un terrain défriché avec bien plus de folie, d’audace et de pertinence par Wes Craven, David Lynch, L’Echelle de Jacob ou encore la saga vidéoludique Silent Hill. Nick Cheung peut bien dégainer toute sa panoplie visuelle et sonore pour matérialiser le dédale mental cauchemardesque de ses personnages (on peut lui accorder, lors de quelques scènes délaissant les effets grossiers et les effets numériques embarrassants, un certain succès dans la mise en place d’une inquiétante étrangeté), il ne semble jamais prendre conscience qu’il arrive systématiquement après la bataille. Au point de ne délivrer, au final, qu’un sous-The Machinist (qui était lui-même un sous-Lynch…).

Little-John
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le 10 sept. 2024

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