Boredom of press
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Voilà un très bon film à mes yeux, mais qui ne devrait pas enthousiasmer les aficionados des films à effets spéciaux, des films sales ou ambigus, ou encore des films à héros sévèrement burnés ! ^^ Si vous êtes comme moi réceptif à la mise en scène, à la symbolique, aux bons sentiments et aux belles images, vous serez comblés.
C'est un morceau d'histoire des U.S.A. que Steven Spielberg nous invite à contempler. Il n'y aura donc aucune surprise au niveau du récit. Les intérêts du film résident :
1- dans l’impressionnant parallèle que Spielberg trace entre la situation de l'époque (1971) et la situation actuelle, cette défiance entre les "commanders in chief" (Nixon à l'époque, Trump actuellement) et le monde du journalisme indépendant. Aujourd'hui, comme à l'époque, les USA et leurs institutions sont mises à l'épreuve par leur président. Ces institutions, et notamment le premier amendement, qui garantit les libertés entre autres la liberté de la presse, font pour moi la grandeur de l'Amérique. Quiconque sait cela sera en terrain balisé. Dans le cas contraire, ce film permet d'en prendre conscience. En ces temps de tristes anniversaires, c'est un peu une démonstration de l'"Esprit Charlie", qui je le rappelle ne veut pas dire que l'on soutient son contenu, mais le fait de pouvoir le publier, sans aucune coercition. Et si l'on regarde ce qui se passe aujourd'hui aux USA, on peut se dire, que malgré les "divergences" entre une partie de la presse et Donald Trump, on peut espérer que la survie de cette presse n'est pas en jeu pour le moment, même si on imagine que les pressions du pouvoir doivent être immenses.
2- dans le propos féministe du film. J'ai trouvé que Steven avait été mesuré, mais clair dans l'expression de ce féminisme. C'est d'ailleurs ce qui, je pense, fera que l'on pourra trouver le début du film terne, voire ennuyeux. Mais je pense aussi que c'est plus ou moins délibéré, nécessaire, pour accentuer la démonstration de la transformation du personnage central du film, Katharine Graham, de femme sans charisme, pourtant à la tête d'une grande entreprise par "hasard", en femme de pouvoir, qui à un moment donné devra faire fi de toutes les pressions pour montrer qu'elle a "des couilles" ! C'est ce "hasard", représentatif des moeurs de l'époque, que certains trouveront normal, qui est significatif.
Le Washington Post était la propriété de son père, Eugene Meyer. Quand celui-ci a été appelé à de plus hautes fonctions, il a nommé Phil Graham, le mari de Katharine, à sa place, justifiant cette décision à sa fille en lui assénant qu'"un homme ne doit pas être mis dans la situation de devoir travailler pour sa femme". Si sa femme, est finalement arrivé à la tête de l'entreprise et de la fortune familiale, ce fut juste à cause du suicide de son mari ! Son manque d'assurance vient évidemment du fait qu'elle n'avait pas été préparée à ça, elle était heureuse en tant que femme au foyer, et quelque part s'était résignée à ce rôle parce que c'était comme ça.
3- dans l'interprétation des têtes d'affiches, mais aussi de Bob Odenkirk. (à développer)
4- dans l'exposition de la manière de fabriquer un journal dans les années 70, temps où l'informatique était absente (à développer)
5- dans la mise en scène (à développer)
Le devoir m'appelle. Je complèterai ma critique ce soir
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le 15 janv. 2018
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