Julien Duvivier signe avec Pépé le moko, incarné que dis-je habité par le beau Jean Gabin, un chef d'oeuvre du film noir romanesque français. Tout a un peu vieilli, bien sûr, 80 ans plus tard mais la magie demeure.
Que ce soit dans la reconstitution en studio de la casbah d'Alger, de la rencontre entre un Jean Gabin au naturel confondant et une Mireille Balin à la beauté sophistiquée des années 30 ou encore dans la magnifique histoire d'un caïd rongé par la lassitude de fuir (la police et sa compagne gitane) et qui trouvera la rédemption mortelle dans les yeux d'une belle inconnue de la haute société.
Pépé le Moko est plus à voir comme un musée des souvenirs romanesques d'une France d'entre 2 guerres mélée d'insouciance, de gravité et de violence à la fois. Le précurseur d'un inoubliable Casablanca.