Peppermint frappé est un film qui peut happer dès ses premières minutes avec son générique sur fond de magazine féminin, c'est un bon film mais je dirais de suite que son problème (selon moi en tous cas) c'est sans manque de tension.
Carlos Saura est un réalisateur qui possède son style, ce qui n'est pas négligeable après il faut l'aimer. Je ne peux pas dire que les quelques films que j'ai découvert de lui m'ont forcément fait chavirer, mais à l'exemple du présent film ils s'en dégagent quelque chose de singulier.
Ce film est apparemment une variation du Vertigo de Hitchcock, à la fin du film il y a une dédicace à Luis Bunuel qui a réalisé l'excellent EL dont la scène de l'église a une ressemblance avec le final du thriller de Sir Alfred.
Pour revenir à Peppermint frappé (nom d'un cocktail alcoolisé à base de menthe), c'est un film intéressant sur le désir, un homme d'âge mûr veut la jeune épouse de son meilleur ami, celle-ci le repousse et il va se servir d'une autre jeune femme qu'il va façonner selon ses désirs. Un joli double rôle pour Géraldine Chaplin, un film malin et cruel (le réalisateur évite de rendre tout cela malsain et garde une certaine élégance dans ses propos), qui se sert bien comme décor de jolis paysages espagnols.