A la faveur, si l'on peut dire, d'un léger malaise, Leo imagine d'exagérer son état de santé afin de réunir ses trois fils, brouillés entre eux, de réconcilier notamment David et Max lors de vacances communes au Québec.
Sentimental et simple, Michel Boujenah tente de donner vie à une cellule familiale masculine sur le monde du pittoresque juif. Disons-le, il échoue sur toute la ligne, du fait d'un scénario très faible et de personnages mal ébauchés. On sent bien la volonté de Boujenah de transformer une famille désunie en clan chaleureux mais sa mise en scène et son écriture sont tellement maladroites qu'il ne parvient jamais à créer des liens sensibles ou originaux entre chacun des protagonistes. Sa famille Serrano manque d'authenticité parce qu'elle véhicule trop d'artifices et de clichés, via des dialogues pseudo-spirituels. Ses personnages ne sont convaincants ni dans la discorde ni dans la fraternisation, trop communs, trop superficiels.
Philippe Noiret s'amuse peut-être dans ce rôle de chef de famille roublard, parfois truculent, mais là encore ses formules semblent factices et stigmatisent la complaisance de Boujenah en la matière. En tout état de cause, rien n'est drôle ici ni touchant, tant les situations auxquelles sont confrontés les personnages sont pauvres, sans saveur.