Il est père. Il est flic. Et il a un très gros flingue. Lolilol.
Affublé d'un titre francophone tout à fait pitoyable, City by the Sea retrace l'histoire (vraie) de Vincent LaMarca, flic fils d'un malfrat raté qui a eu droit à la chaise électrique à cause d'un kidnapping raté (l'a laissé le gosse crever par négligence) et père d'un jeune paumé, Joey, qui traine avec des mecs pas nets pour avoir sa dose. Celui-ci, complètement défoncé, tue un mec qui essaie de lui faire la peau, après quoi le patron du mec qu'il a planté veut lui aussi lui faire la peau, et se trompe de mec, puisqu'il flingue en fait l'équipier de Vincent. Tout le monde croit que Joey vient de faire sa deuxième victime, et tous les protagonistes se retrouvent au pied du mur. Les flics aimeraient bien descendre le gosse, le père aimerait découvrir la vérité et aider son fils à en sortir vivant, le méchant veut se faire oublier et Joey aimerait bien qu'on lui foute un peu la paix pour changer.
Que peut-on reprocher au film? D'abord, son manque d'ambition: il se tient à un style narratif très simple, sans grande créativité dans les prises de vue, le jeu d'acteur ou la mise en scène. Ensuite, son côté un peu brouillon: difficile de suivre l'histoire.
Pourtant, j'ai bien aimé ce film. Les acteurs jouent juste et l'histoire, un chassé-croisé familial où tout le monde aimerait trouver sa place, est loin d'être inintéressante, et pas si cliché que ça.
Pour moi, ce film a clairement été tué par un manque d'ambition. C'est triste, car on sent que le réalisateur veut dire des choses, et l'on en comprend certaines: la complexité de la vie de famille dans le monde moderne, l'extrême pauvreté de tout une marge de la population, l'état de déliquescence de cités laissées à l'abandon par les autorités...
Mais encore une fois, j'ai apprécié. Dommage que ce film ne soit pas plus connu.