Pourquoi les choses doivent elles changer ?

Le soleil se lève sur la ville, un nouveau jour commence.

Bien que chaque jour soit constitué des mêmes tâches au travail, aucun d'eux n'est semblable à l’autre grâce à leurs détails. Que cela passe par une chanson différente à chaque trajet qui anime d'une manière nouvelle les paysages de la ville, un enfant perdu qui pleure sa maman, une femme qui mange en vous regardant de manière curieuse, une touriste qui s'amuse à découvrir une nouvelle culture, boire un verre devant un match de baseball, la météo, quelques lignes d'une histoire avant de se laisser bercer par un rêve.

Chaque jour Hirayama tente par de petits gestes de rendre la journée des autres meilleure, comme les petits coups d'éventail sur les papys du bain public, le jeune à qui il prête son van où simplement les toilettes qu'il nettoie chaque jour avec sérieux. En réalité c'est ce que fait chacun sans s’en rendre compte, que ce soit lors d'une simple discussion, un conseil pour un livre, un hochement de tête en signe de salut venant d'un homme aux danses extravagantes, une bière partagée, où un jeu de morpion caché.

Chacun vit sa journée dans son coin, tout en influençant celles des autres. A l’image de la fille qui vole sa cassette, certaine personne ne font apparition dans nos vies que le temps de quelques secondes, durant lesquels elle partage une émotion, un sourire, puis s'en vont sans même que nous ne sachions quoi que ce soit sur leur histoire. Simplement à cet instant, dans cette journée, nos chemins se croisent puis se séparent en laissant un petit impact dans le quotidien de l'autre en bien ou en mal, comme un simple baisée sur la joue qui fait naître un sourire où une mélodie qui fait pleurer. Tous les différents mondes ont besoin de se connecter pour rendre la journée de chacun meilleure.

Que cela soit le jeune collègue de travail où sa nièce, les jeunes sont la plupart du temps montrés sur leur téléphones, connectés à une réalité virtuelle qui les déconnectes de celle des détails du monde réel. Les technologies évoluent, avant la musique avait un corps incarné par la cassette, nous pouvions en quelque sorte la touché, aller au magasin et avoir un contact humain pour l'acheter. Aujourd'hui elle n'existe que par le virtuel et des applications comme Spotify. C'est en passant du temps avec son oncle, que Niko, va se reconnecter à cette réalité et ces petits détails du quotidien comme faire du vélo, siroter une boisson sous un arbre, lire un livre. Mais à l'image des étudiantes sur leur téléphones, et de l'employé de bureau qui sortent des toilettes au même moment, nous pouvons y voir un parallèle entre deux générations, l'une les yeux rivés sur sa montre, l’autre sur son téléphone, ce qui nous invite à nous interroger si le manque d'intérêt pour ce qui nous entourent est réellement une question de génération.

Hirayama décide de se protéger d'une certaine réalité de cette société en se confortant en tant que spectateur de celles-ci dans ces détails. Mais cependant tôt ou tard, cette réalité nous rattrape. Quand les mots sont utilisés avec parcimonies et que les gestes d'affection se font rare dans cette forme d'exil intérieur de la société, et de respect des codes, ils deviennent alors d'autant plus sincères quand ils se produisent.

"Pourquoi les choses doivent elles changer ?"

Même si les gens que l'on aime s'éloignent, même si la maladie nous affaiblit, même si les décors de notre quotidien s'effondre, que la technologie évolue et que notre mémoire s'efface, les jours passent, le soleil se lève et l'ombre des années se superposent sans pour autant s'effacer, cela serai absurde que les choses ne change pas, mais les choses que nous aimions ne disparaissent pas pour autant, la musique reste la même qu'importe le support, la photographie, les sentiments, tout est toujours présent, bien que la forme ai changé, au-delà des mots, les gestes et les sourires parlerons toujours, peu importe les mondes et les générations. Les petites pousses d'arbres grandissent à mesure que les minutes s'écoulent. Nous verserons quelques larmes pour hier, mais maintenant c'est maintenant, et c'est à chacun de faire de ce jour, un jour parfait.