José et Maxime sont supers potes et vont se lancer dans une magouille pour récupérer les parts de l’entreprise de BTP dans laquelle ils bossent.
Ok mais si le film ne nous dit pas qu’ils sont amis, on a du mal à y croire: Raphaël Personnaz et Nicolas Duvauchelle sont bien aimables mais ils n’ont pas beaucoup de scènes pour exister autrement que dans des échanges relatifs à leur magouille. Difficile de souffrir avec des gens qui n’ont pas l’air d’exister.
C’est le gros problème de persona non grata: chaque personnage est cantonné à un rôle, et on a du mal à les imaginer en dehors: José est sympa: c’est donc lui qui va le premier douter du bien fondé de leur action et c’est logiquement lui qui va en payer les frais, Maxime a moins de scrupules, c’est lui l’enfoiré de service. Au premier reviendra la partie sentimentale, à l’autre la duperie.
Et puis il y a le troisième larron, campé par un Rochdy Zem qui s’amuse à jouer le malfrat (avec conviction il faut le reconnaître).
L’ensemble est poussif, les dialogues pas folichons, et on est bien tenté de regarder l’heure à plusieurs reprises.
C’est dommage parce qu’on sait que le milieu du BTP et les affaires de corruption pour construire sur le littoral étaient un bon ciment pour construire une intrigue labyrinthique, on sait que les acteurs choisis avaient la capacité d’apporter de la nuance à leurs rôles, mais le scénario et sa mise en place sont trop plats pour qu’on évite l’ennui.