Pendant 50 minutes la dimension fantastique est franchement pas folichonne et comble de la paresse, la dimension sociale, qui aurait pu être bien plus intéressante que cette énième succession de clichés, est superficiellement exploitée au profit de longueurs et autres lieux communs genre porte qui grince et silhouette qui fait bouh. Le dernier segment est -enfin- une ligne droite nous entrainant dans un tunnel où l'intrigue est franchement tirée par les cheveux au point que son impact est nul genre "mmm'ok, si vous voulez". Y'a un monstre. On sait rien de lui et son lien aux antagonistes est là encore bien capillotracté au point que là encore, on s'en fout de cette histoire.
Ce dernier segment, pourtant climax supposé, parvient à être aussi plat que le reste, sans relief ni rythme. En fait c'est quasiment une énigme en terme de langage cinématographique: qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Justement: rien. Ca enchaine les séquences les unes derrière les autres comme des wagons, studieusement, mais les wagons sont vides et le train immobile.
La tentative d'introduire une dimension symbolique martelée à grand coup de flash-back répétitifs avec autant de subtilité qu'un marteau (rapport à la mère/lien filial et vagin denté, youhou subtilité again) ne sauve absolument rien, le constat demeure: on s'en fout de cette histoire prétexte à la création d'un film sans intérêt, sans tension, sans ambiguité, sans atmosphère, sans moments forts, sans rien.