Dernière nuit dans la chambre d'enfant.
Lorsque j'étais enfant, je croyais dur comme fer au pays imaginaire et n'avait qu'une envie, rejoindre Peter Pan et ses garçons perdus pour faire la teuf toute la nuit avec les indiens et draguer par la même occasion Lily la tigresse. Je rêvais d'aller à Londres, de grimper au sommet de Big Ben, de suivre la seconde étoile vers la droite et de voler jusqu'à l'étoile du matin, pour enfin atteindre Neverland. J'approche aujourd'hui de la trentaine et je n'ai malheureusement jamais réussi à escalader Big Ben pour choper cette fichue étoile mais je ne désespère pas. Dès que je mettrais la main sur de la poussière de fée (ils doivent sûrement en vendre sur Ebay), je retente ma chance.
Pour le moment, je me contente de vivre ces aventures par procuration grâce au classique des studios Disney, un de mes préférés en ce qui me concerne, concentré de magie à l'état pur, de féerie et d'aventures palpitantes, rendu possible grâce à de multiples talents conjugués. Près de soixante ans après sa conception, "Peter Pan" n'a pas prit une ride et reste un spectacle familial de toute beauté, un must dans son genre.
On pourra bien entendu regretter la simplification de l'oeuvre de Sir James Barrie, l'absence totale des éléments qui en faisaient toute sa force, les studios ayant gommé l'aspect psychanalytique au profit d'un récit au premier degré apte à satisfaire le grand public. Mais Hollywood étant ce qu'il est, on se concentrera plutôt sur l'essentiel, à savoir une animation de haute volée, des moments inoubliables à foison, un humour constant ainsi que des personnages terriblement attachants jusque dans leurs défauts (Peter Pan a un égo surdimensionné et la fée Clochette est tout de même une belle garce), qualités indéniables faisant de cette adaptation une ode magnifique au monde de l'enfance et au pouvoir de l'imagination, tout autant que déclaration d'amour à toute les mamans du monde.