Bien qu'étant marié depuis des années à la même épouse, un comptable se voit emparé du démon de midi, et a envie de voir ailleurs. Pour cela, il demande conseil à son voisin et ami, coureur de jupons, comment tromper sans se faire prendre la main dans le sac.
Attention, sujet sensible ! Les mœurs actuelles me font dire qu'un tel film serait brûlé sur la place publique, mais il est question de la célébration de l'adultère. Je me demande pourquoi Gene Kelly en est le réalisateur, surtout qu'il ne joue pas, mais il est question d'une suite de sketches, qui n'impliquent pas toujours d'ailleurs le duo principal, Walter Matthau et Robert Morse, mais tout un ensemble de stars qui viennent, parfois pour quelques minutes, parler des bienfaits de l'adultère, mais toujours sous le couvert de la comédie. On trouve Carl Reiner, Lucille Ball, Wally Cox, Terry Thomas ou Jane Mansfield, qui furent tous grassement payés pour leur participation. Le film démarre d'ailleurs par un petit dessin qui montre que l'adultère ne date pas d'hier, depuis la préhistoire.
Je dois avoir avoir souri à plusieurs reprises, notamment Wally Cox, marié depuis l'âge 14 ans qui saute soudain sur tout ce qui bouge ou le duo Terry Thomas-Jane Mansfield qui retournent une chambre pour retrouver le soutien-gorge de cette dernière, dont les seins gigotent dans son peignoir. D'ailleurs, ce film fut son dernier avant son décès un mois après la sortie. Il y a aussi ce sketch amusant où, après avoir consommé leur union, un couple adultère quitte la chambre comme si de rien n'était, alors que l'épouse a surpris son mari au lit et fait mine de ne rien entendre.
Après, c'est assez moraliste comme on peut s'en douter car jamais Walter Matthau ne franchira le cap, et quand il est sur le point de le faire, et encore pas motivé, son ami se fait quant à lui arrêter par la police pour adultère !
Outre la célébration, le film est complètement sexiste, avec le titre qui apparait sur le derrière d'une femme en tailleur, les décolletés à foison, ou encore les insinuations sexuelles, mais on sent que pour Matthau, qui est amoureux de sa femme, il s'agit plus d'un frisson dans sa vie que de vouloir la quitter. D'ailleurs, comment pourrait-on avoir envie d'aller ailleurs quand il s'agissait de la sublime Inger Stevens ? D'ailleurs, la première scène où on la voit est quand elle fait son stretching dans son lit avec une sorte de combinaison très (mais alors) très moulante qui ne cache rien de ses formes, et son mari à côté qui s'en fout royalement, préférant lire, et la laissant clairement frustrée. Mais de quoi ?
A noter aussi que la musique est composée par un certain John Williams.
Finalement, la morale de l'histoire n'est pas vraiment sur la qualité du film, que je trouve divertissant, mais sur son énorme succès public alors qu'il n'a pas couté grand chose. A croire que les hommes voulaient s'encanailler ou apprendre des choses ?!