Il me semble l’avoir vu une ou deux fois lorsque j’étais petit et je me souviens que TF1 l’as diffusé à deux heures du matin il y a quelques années, sans que j’ai pris la peine de l’enregistrer.
Comme nous le savons, il s’agit de leur dernier film ensemble. Ce devait être une suite des aventures de Trinita par Barboni, mais Terence Hill refusa et décida de réaliser un film original. Donc pour ce dernier opus commun avec Bud Spencer, Terence Hill est à la fois derrière et devant la caméra. Son fils Jess à écrit le scénario et le fils de Bud Spencer la produisit.
Tourné à Albuquerque, il est bourré de clins d’œils à leurs précédents films, surtout les premiers : les westerns. A l’approche de Noël, un chasseur de primes mari et père de famille voit son existence paisible bouleversé par l’arrivée de son frère qui lui demande de faire équipe pour retrouver un bandit et toucher une prime de 4000 dollars.
On retrouve donc pratiquement toutes les signatures du film avec le duo : le personnage interprété par Terence Hill qui colle aux basks d’un Bud Spencer colérique, très peu tolérant et tout deux vont rendre leur justice à coups de bastons de dix minutes, et un casting de jolies filles.
Ce qui marque dans « Petit papa baston », c’est la réalisation : Terence Hill est le genre de cinéastes qui sait tenir une caméra, ainsi le premier plan du film est un long travelling avant qui part du désert pour rejoindre l’intérieur d’une maison. On sent une caméra très mobile permettant de très élégants mouvements de caméra. Il y a une partition musicale très appuyée de Pino Donaggio, country, qui colle très bien et nous mets dans l’ambiance – jusqu’à une scène où il imite une composition célèbre d’Ennio Morricone.
L’image aussi est très claire. Il y a quelques gros défauts : bien sur la version française de nos deux amis, Claude Bertrand décédé en 1986 n’est évidemment pas du voyage : Henry Djanik nouvelle voix de Bud Spencer, non plus. Un certain Philippe Skilowski pour le doubler (ce fut la seule fois) et un certain Jay Benedict pour doubler Terence Hill (alors que Dominique Paturel aurait pu le faire). Le film sans doute mal distribué et fut sans doute doublé en Belgique. Il faut un certain temps pour s’adapter à ces voix sur les acteurs. Mais elles finissent par coller très bien aux personnages.
En plus de la signature habituelle de notre duo, jusqu’à la baston finale : le fils de Terence Hill à inventé quelques petites choses, par exemple le personnage de Bud Spencer ne compte pas très bien, ce qui donne lieu à quelques gags hilarants.
Ce dernier opus, peut être interminable, voit nos deux amis jouer les cow-boys vieillissants (Bud Spencer avait 64 ans lors du tournage), contient pas mal de défauts : le personnage de la mère qui est vraiment nulle et d’autres seconds rôles bien minables. Mais il rempli, tout en ajoutant un peu d’inventions, son contrat. J’étais mort de rire à plusieurs reprises.