"C'est donc ce à quoi tu rêves ? Devenir un monstre ?"

Quand la critique commence avec du Twilight c'est qu'il y a un problème au démarrage

Est-ce qu'on peut reprocher à un film pour enfant d'être trop enfantin? Bon d'accord ça peut sembler un peu bête dit comme ça et pourtant je pense que c'est une des question qu'on se pose en premier quand on veut essayer d'écrire une critique sur le dernier film en date de Joann Star, mais je crois qu'on se perd, essayons de revenir depuis le début. Donc bien que je ne le connaisse que part l'excellente adaptation du chat du Rabin, il est tout de même unanimement admis de l'immense Joann Star est un des artistes (surtout dans le secteur de la BD) les plus prolifiques de sa génération avec une centaine de BD en plus ou moins 25 ans dont la majorité se montre être des réussites. Mais c'est durant cette dernière décennie qu'il va s'essayer au 7eme art avec 5 films (dont 3 d'animation), tous des adaptations de livres ou BD.

Pour moi c'est peut être là que commence le premier paradoxe, le gars s'y connait en adaptation, mais là ou faire rentrer les 5 tomes du "Chat du rabbin" en un film d'une heure quarante était faisable, faire du bourrinage à essayer de rentrer les 10 tomes de petit vampire en 1 heure 20 de film est complètement impossible, surtout quand on comprend celui ci aime jouer avec les sous textes. Si on omet l'animation qui s'écroule de temps à autre on tient vraiment là le cœur du problème.

Cette sensation de vitesse se ressent avant tout sur les doubleurs qui peinent à suivre ce rythme beaucoup trop soutenu pour ce genre de film, notamment Alex Lutz qui galère vraiment sur la fin. Mais on perd surtout nos personnages, qui à cause de tout cela n'arrivent jamais à imposer leurs idées et un caractère propre à chacun.

Bref pour en revenir au premier paragraphe, (Je sais que cette critique peu sembler courte mais elle ne vise qu'à répondre à la question initiale) l'art s'est depuis toujours imposé comme un éducateur. C'est d'ailleurs pour ça que beaucoup de films (à l'instar de Dreams sorti cet été) tente de faire comprendre des principes et des valeurs aux enfants. Voilà peut être le seul moyen de critiquer un film pour enfants d'enfantin, car si petit Vampire traite de la mort, de l'amour, de l'amitié, de l'enfance et de la préservation ou non de son innocence, de la rancœur et même de la famille recomposée il se fait rapidement submergé par ceux-ci, ce qui l'oblige à survoler le tout pour éviter de se noyer, rendant le tout vide de sens, vide d’intérêt, vide d'humanité

"Je suis le pure produit du Nucléaire Français dans le Pacifique"