C’est une réalisation de l’Argentin Santiago Mitre six ans après son succès avec Paulina. Il a écrit le scénario avec son auteur habituel Mariano Llinás. Petite Fleur est tiré d’un roman de l’argentin Iosi Havilio que Santiago Mitre apprécie beaucoup.
Il y a des films ou d’apparence rien ne nous attire, mais on va quand même les voir. Par moments, c’est un franc succès, mais à d’autres s’est totalement raté et ça va être le cas ici. On aurait tant aimé avoir affaire à une petite surprise sortie. Le résultat sera plus un ennui grandissant au fur et à mesure que Petite Fleur avance.
Pourtant, le début n’était pas si catastrophique. Le contexte est plutôt intrigant avec ce couple franco-argentin et cet homme dessinateur de talent. Les personnages ont l’air attachants. En réalité, ce ne sont pas eux le problème cette comédie. C’est après la première vingtaine de minutes, ça va commencer à se compliquer.
L’arrêt va venir du récit qui s’enlise. Au départ confiant, on va s’enfoncer dans un marasme avec ce voisin reprenant vie. Cela aurait pu être cool si ce n’avait pas duré aussi longtemps. Le concept d’inventer plein de morts possibles est vite épuisé. On a rapidement l’impression que Petite Fleur fait du surplace. C’est fatigant. Pour ne rien arranger, cette histoire de secte est plate. Alors qu’elle aurait pu être un axe pertinent à exploiter pour donner du peps, c’est survoler.
Pour ne rien arranger le casting ne va pas être franchement terrible. Bien que les personnages soient au départ prenant, ils vont tomber au fur et à mesure dans la banalité. La relation entre Daniel Hendler et Vimala Pons manque d'énergie. Le petit piment du départ n’agit plus au bout d’un moment. Il aurait peut-être fallu plus mettre en avant Melvil Poupaud qui se démarque.