Re-meurs un autre jour ! ou autrement dit, un petit meurtre entre amis, le jeudi de préférence, permet d'entretenir solidement une amitié. Fantasme ou réalité, en plein dans l'absurde, Petite fleur s'éloigne quelque peu des territoires habituellement arpentés par l'Argentin Santiago Mitre (Paulina, El Presidente ...), chantre d'un cinéma militant. Située à Clermont-Ferrand, l'action du film, équitablement parlé en français et en espagnol, au-delà de son "burlesque" de répétition, explore les fondements d'un couple moderne où la femme travaille et où l'homme reste à la maison pour s'occuper de leur bébé, avec quelques visites régulières au cher voisin, afin de déstresser. Bien qu'un peu faible dans sa mise en scène, Petite fleur réussit à presque nous convaincre dans cette version assassine d'Un jour sans fin et s'avère être un terrain de jeu idéal pour des acteurs aussi talentueux que Melvil Poupaud, Vimala Pons et Sergi Lopez. Sans oublier Daniel Hendler dont l'aspect Buster Katonien prend toute sa saveur, en opposition complète et savoureuse aux situations auxquelles il est confronté dans cette Petite fleur suavement vénéneuse. Tout cela n'est pas très sérieux, évidemment, et donnerait presque envie d'aller passer un week-end en Auvergne, histoire d'extérioriser la violence que la société nous oblige à réprimer. Avec plus de modération que le héros du film, cela va sans dire.