La séparation des parents par le prisme d’une ado de douze ans (Jade Springer, très bien) à qui l’on ne dit rien, mais qui comprend tout, sans parvenir à accepter que son monde s’effondre. Je n’ose imaginer ce que ce récit aurait donné chez la délicate mélancolie d’une Mia Hansen-Løve ou chez la crudité tragique d’un Maurice Pialat. Ce serait probablement trop dur à voir pour moi, d’ailleurs. Et c’est là le premier problème que j’ai avec Petite Solange, qui a littéralement glissé sur moi, alors que ça devrait me perforer en permanence. La faute à des dialogues souvent indigents (les scènes entre ados, au secours) et à des situations qui ne s’étirent jamais ou mal : Que vient faire de ce plan de tasse de chocolat chaud vide quand on a le visage d’une ado tourmentée à filmer ? Le film passe trop à côté de son sujet, parce qu’il ne veut pas y plonger pleinement ni créer de malaise, de vertige. Tout est un peu terne et plat à l’écran. Sauf à la toute fin, il se passe quelque chose, un conflit, une larme, un sourire, tout à coup une lumière jaillit de nulle part, comme si tout le film s’excusait de nous avoir fait subir sa fadeur jusqu’ici. Je me souviendrai de ces cinq dernières minutes et c’est tout. C’est dommage car ça devrait me bouleverser tout le temps, mais in fine c’est un film si tendre qu’il est tiède et un peu anecdotique.

JanosValuska
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le 18 nov. 2022

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le 18 nov. 2022

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JanosValuska

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