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Avec son premier film, Danny Boyle ancre immédiatement un imaginaire qu’il entretiendra sur la majorité de sa filmographie. C’est aussi l’occasion pour ce nouveau cinéaste de mettre en lumière le jeu d’Ewan McGregor, avec qui il va collaborer jusqu’à leur brouille sur The Beach, où l’acteur écossais sera remplacé par Di Caprio, imposé par le studio suite à son explosion post-Titanic. Shallow Grave se révèle être une comédie noire, grinçante, anti-manichéenne, et où les retournements s’enchaînent avec délectation.


Une exploration de la jeunesse britannique dans les années 90, où le trio de protagonistes s’avère être une belle brochette de petits cons, des personnages amoraux volontairement malicieux qui se retrouvent pris dans les engrenages de leur conne insouciance. La misanthropie initialement affichée finit tout de même par laisser place à une étude de caractères assez intéressante, et les trois colocs évoluent dans des directions opposées assez surprenantes.


De l’avidité originelle de la trame découle une paranoïa grandissante qui va isoler le trio, le faisant s’engouffrer dans une spirale de suspicion qui le pousse à trahir avant d’être trahi. La réponse logique se fait par une violence qui va crescendo, et in fine, chaque personnage subit un retour de bâton proportionnel à ses choix, dans une forme de justice poétique.


Alors certes, Shallow Grave peut paraître visuellement daté et fauché, mais il n’en reste pas moins une comédie grinçante mâtinée de thriller, qui présageait déjà en 1994 de la carrière à venir de Danny Boyle. Carrière que je vais m’empresser de revisiter dans les mois à venir tant j’oublie souvent à quel point celle-ci a eu une influence non négligeable sur le cinéma, britannique et mondial, des ces trente dernières années.


Frakkazak

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