En utilisant très souvent l'accélération de plans tournés pendant des heures, le travail humain, le parcours des navires, le retrait des marées et l'alternance du jour et de la nuit se fondent en une étonnante harmonie, dont le montage dégage les secrets. Peut-être le plus beau film d'Emily Richardson, un cinéma où l'observation se fait reine et nous libère quasiment de notre enveloppe corporelle en nous plongeant le regard dans un regard universel, élargi à une autre espèce en devenir. Comme si nous étions des fourmis pour nous-mêmes et sans oublier la syncope et la variation des rythmes, l'accident. (Au contraire d'un Koyaanisqatsi et sans sa religiosité de principe...)